Apres avoir lu Quinze ans de Philippe Labro, voila quelque temps, je me suis attaque a L'etudiant etranger, du meme auteur. J'avais dit que j'attendais quelque chose de meilleure qualite : j'avais raison.
Je n'ai pas de gros reproches a faire a ce livre, que j'ai beaucoup apprecie.
Il m'a "parle" par deux facettes bien distinctes. La premiere, ce sont toutes ces descriptions de l'Amerique et de son mode de vie, et toutes les reflexions que cela fait naitre chez un jeune francais qui debarque pour y etudier. Ces petites choses qui ont declenche mon sourire, ou des "Ah oui, c'est exactement ca !" et autres "Tout-a-fait vrai...". Forcement, vu ma situation, je suis plus receptif a ce genre de details que n'importe quel autre francais qui n'a jamais vecu ici.
La seconde facette, a l'inverse, a ete tout ce que je ne retrouve pas dans ma propre experience. Tout ce qui me fait realiser que cela se passe bien dans les annees 50 : les universites pas mixtes, les chansons evoquees, etc. A quoi il faut ajouter les references "sudistes" : la Virginie-Occidentale faisait bien partie de ces etats du Sud segregationniste. Alors que le Kansas ou je me trouve a historiquement heberge d'influents groupes anti-esclavagistes (c'est d'ailleurs pour cela qu'il n'est "que" le 34eme etat de l'Union, les etats du Sud ayant toujours mis leur veto a son entree, jusqu'a leur secession et la guerre qui s'ensuivit).

Il s'agit donc la d'un bon bouquin, pas etonnant qu'il ait eu un prix.

Flanons donc.