Flâneur

Quelques mots d'un flâneur ordinaire...

mercredi 22 décembre 2004

Un peu plus loin sur la droite : toujours vers le haut

Louis Kehlweiler a beau être retraité de l'Intérieur, il a gardé la manie de fouiner. A l'affût de tout ce qui sort de l'ordinaire, il parcourt son réseau, les bancs de Paris, qu'il a numérotés pour plus de commodité. Et c'est devant le banc 102, sur une grille d'arbre, qu'il avise dans une crotte de chien un petit objet blanchâtre. Un os. Humain. Kehlweiler soupçonne aussitôt le meurtre et se met en quête de l'assassin, car les flics locaux lui rient au nez. Cette filature va l'emmener dans un petit village au bout de la Bretagne, et l'assassin habite un peu plus loin sur la droite.

Voilà pour l'histoire de ce roman policier de Fred Vargas. C'est une vraie-fausse suite à Debout les morts. Fausse car elle ne se situe pas dans la continuité du premier, et que le héros n'est pas le même. Vraie car les connexions sont nombreuses et les seconds rôles ici étaient les premiers auparavant, à savoir les historiens "Evangélistes". L'intrigue est une fois encore impeccable, les rebondissements palpitants, les personnages bien étudiés... Il n'y a pas à y redire, Fred Vargas mérite son succès.

Flânons donc.

jeudi 9 décembre 2004

Bridget Jones, l'âge de raison : avis aux amateurs

Les spasmes de l'actualité font qu'avec ce livre je suis à la fois en retard et en avance. En retard parce que Helen Fielding l'a écrit voilà déjà quatre ans. En avance parce que le film qui en est tiré va bientôt sortir en France. Pour des raisons évidentes de promo de plus en plus massive, je ne m'attarderai pas sur l'histoire. A la fin du premier tome, la chère Bridget trentenaire-célibataire-et-sans-enfants (tiens tiens) anglaise (elle cumule, manquerait plus qu'elle soit blogueuse... eh, en fait, elle l'est quasiment !), la chère Bridget donc finissait par se trouver un jules. Dans ce second tome, il s'agit tout simplement pour elle de le garder. Péripéties surprenantes, quiproquos classiques et imagination galopante ne lui facilitent pas la tâche.

Je ne vais pas en faire des tonnes non plus sur mon avis : c'est une lecture facile (eh oui, s'il y a des filles faciles, on trouve aussi des lectures faciles), avec la même fraîcheur que le début. Ni moins, ni plus. A vous de voir. Par contre, un lecteur de la version française aurait-il remarqué le titre original ? "Bridget Jones: the edge of reason". C'est un vrai jeu de mots, puisque "edge" se prononce presque comme le "age" attendu. Sauf que "edge" c'est l'angle, le fil (du rasoir) et par extension le bord, la limite. Bridget est donc à la limite de la raison, ce qui n'est pas faux non plus. En comparaison, je trouve notre titre français bien fade. Il aurait fallu y trouver un jeu de mots du même genre. J'ai beau chercher, je ne vois que "Lâche de raison", mais qui colle moins bien au niveau du sens. Des propositions ?

Flânons donc.