Flâneur

Quelques mots d'un flâneur ordinaire...

dimanche 30 octobre 2005

Sex and the City : qui sexe où ça nous mène ?

Comme son nom l'indique, c'est le roman de Candace Bushnell qui a inspiré la série télé du même nom. Je commence par la fin avec mon avis : j'ai été assez déçu. Tout en lisant le bouquin, j'ai regardé quelques épisodes de la série pour me faire une idée de l'ensemble. Eh bien autant les aventures sentimentales des quatre célibattantes new-yorkaises sont plutôt réjouissantes à voir, autant le roman est tout juste moyen.

Il faut signaler quand même que le bouquin n'est pas centré sur les 4 filles, et bien que les personnages de Carrie et Sam y soient récurrents, on voit passer beaucoup de monde. Le vrai problème, c'est qu'il s'agit simplement d'une suite d'anecdotes sans autre rapport entre elles que le thème général. C'est donc assez pauvre comme ressort narratif, et à peine parvenu au tiers du bouquin, je tirais déjà la langue, ce qui s'est confirmé avec le mal que j'ai eu pour finir. L'ensemble est donc assez vain, finalement.
Série qui mérite le détour, roman qui mérite l'oubli.

Flânons donc.

lundi 17 octobre 2005

Cruel and unusual : précision analytique

Une autre série policière bien connue, tissée par Patricia Cornwell autour de son personnage de médecin légiste Kay Scarpetta. Avec une particularité cette fois-ci : je l'ai lu en anglais (ou en "version originale" pour faire branchouille, ou encore "dans le texte" pour faire snob). Pour une raison toute bête : je ne l'ai pas trouvé en bibliothèque autour de chez moi. Quitte à l'acheter donc, autant se faire le plaisir des subtilités du texte d'origine, même en laissant de côté certains points de vocabulaire.

Cruel and unusual (en français Une peine d'exception) présente une enquête singulière où, après avoir autopsié un criminel exécuté sur la chaise électrique, Kay Scarpetta se rend compte que les empreintes du mort ont été trouvées sur le lieu d'un crime... perpétré après son exécution.
Cette enquête, une fois de plus patiente, acharnée, est encore une bonne occasion pour en découvrir plus sur Kay, sa nièce, le lieutenant Marino... mais aussi sur les rouages du système judiciaire, policier, bref administratif tel qu'il se pratique outre-Atlantique. Un regard pas toujours tendre où l'on se rend vite compte que les intérêts personnels priment souvent sur l'intérêt général. Pour toutes ces raisons, c'est une lecture que je conseille, en anglais ou pas.

Flânons donc.

dimanche 16 octobre 2005

Sans feu ni lieu : sans remords ni défaut

Sans feu ni lieu, c'est le troisième tome de cette série policière de Fred Vargas (merci tantine pour la découverte). Il y est encore question de meurtres, deux, cette fois-ci dès le début. Le coupable est tout désigné : c'est un simplet qui a toutes les circonstances contre lui. Sauf une : il est le protégé de la vieille Marthe, qui va faire appel à Kehlweiler pour le soustraire à la police. Celui-ci va évidemment mettre à profit les ressources de nos trois connaissances, les historiens "Evangélistes" Marc, Lucien et Matthias, et se mettre en chasse du meurtrier.

Ce récit reprend les personnages déjà présents dans Debout les morts et Un peu plus loin sur la droite, avec bonheur. Avec des répliques qui font mouche et qui font rire, une histoire qui fait fonctionner les neurones et les met au défi de la solution. Probablement le meilleur de la série, jusque-là au moins.
On continue !

Flânons donc.

mardi 4 octobre 2005

Le silence de Clara : ne pas taire son plaisir

Je l'avais dit, redit et prouvé par une interview : Patrick Cauvin est l'un de mes, sinon mon écrivain préféré. Alors forcément, au moment d'aborder Le silence de Clara, son dernier roman si je ne m'abuse, vous pourrez me taxer d'être partial. J'accepte cette critique, même si j'essaie toujours d'être honnête dans mes avis.

Ferdinand et Lorna ont une petite fille, Clara. Clara est autiste, et la vie avec elle est donc très différente du quotidien des petiots de son âge. Or voilà que cette enfant, qui n'a pas accès et n'aura vraisemblablement jamais accès au langage, se met à écrire. Deux-trois phrases, glissées ça et là sur son cahier parsemé de dessins confus. Comment cela est-il possible ? La médecine a beaucoup de questions et très peu de réponses dès qu'il s'agit de cette maladie. Les parents de Clara vont donc se lancer dans l'exploration de théories moins scientifiques mais tout aussi crédibles, qui les mèneront dans un village fantôme pétri de souvenirs...

Je n'irai pas par quatre chemins : c'est l'un des meilleurs Cauvin qu'il m'ait été donné de lire depuis longtemps. L'histoire tient bien debout, avec un suspense distillé juste ce qu'il faut. Une touche de fantastique pour donner de l'intérêt et faire rêver aussi. Et toujours ce style très agréable, avec de l'humour et de la sensibilité.
Pour une fois je terminerai avec un lieu commun : c'est un livre qu'on voudrait avoir écrit et qui donne envie de le faire.

Flânons donc.