Flâneur

Quelques mots d'un flâneur ordinaire...

dimanche 29 janvier 2006

Maléfices : diaboliquement réussi

Encore un roman policier, qui m'est arrivé entre les mains sous forme de cadeau (merci cousine bis). Comme il me l'a été dit et comme l'auteur le précise en préface, Maléfices est le dernier volet d'un triptyque (commencé avec L'âme du mal et poursuivi avec In tenebris), mais il se suffit à lui-même. Après lecture, je peux vous affirmer que c'est parfaitement exact.
Petit résumé : Joshua Brolin a été profileur pour le FBI avant d'être flic à Portland puis de s'établir comme privé dans ce coin boisé de l'Oregon. Ces qualités de spécialiste et d'ancien flic vont très vite l'inclure, ainsi que sa collègue new-yorkaise Annabel O'Donnel, à l'enquête officielle sur un, puis plusieurs crimes sordides. Un employé forestier, puis des épouses qui disparaissent mystérieusement pendant le sommeil de leur mari. Tout cela mène vers des araignées, d'autant plus que dans le même temps, en ville, plusieurs personnes sont mordues par des espèces venimeuses exotiques. Alors que la pression monte sur la police, Joshua se lance sur la piste d'un tueur en série arachnophile...

Rien à dire, ce livre n'a pas volé ses commentaires élogieux. L'enquête est bien menée, la tension permanente, les rebondissements savamment orchestrés. Je tire une petite fierté d'avoir presque identifié le coupable aux deux tiers des six cent et quelques pages, ce qui m'a permis de ne pas me laisser complètement embarquer sur les fausses pistes distillées vers la fin. Les passages à faire frémir sont... propres à faire frémir, en particulier la scène d'autopsie en ouverture. Cela dit, après plusieurs Patricia Cornwell (ici et ), les autopsies ne me font plus peur ; j'en viens même à penser que je pourrais soutenir une vraie autopsie (après tout, les séances de dissection en classe prépa ne m'ont jamais horrifié).
Quoi qu'il en soit, je ne voudrais pas terminer cette chronique sans dire l'admiration que je commence à porter à cet auteur que je ne connaissais pas, Maxime Chattam. Il a tout juste mon âge, vit déjà de sa plume et son site web contient un tas de choses plus intéressantes les unes que les autres. De quoi être jaloux. Ou se mettre franchement à écrire.

Flânons donc.

dimanche 8 janvier 2006

La marque de Windfield : manipulation à tous les étages

L'histoire commence en 1866, au collège anglais de Windfield. Quatre élèves sont (plus ou moins) témoins de la noyade d'un de leurs camarades. L'enquête conclut à un accident et personne n'est inquiété, mais pourtant un secret vient de se nouer. Indirectement, il va changer les vies d'Edward Pilaster, héritier d'une riche famille de banquiers, de Hugh Pilaster, son cousin pauvre donc méprisé, et de Micky Miranda et Tonio Silva, fils de familles sud-américaines influentes. Car tous ces jeunes gens sont ambitieux et, lâchés dans le monde londonien des affaires, leurs secrets avoués ou supposés vont se révéler d'incroyables moyens de pression qui vont forger leurs destins au moins autant que leurs caractères propres. Surtout lorsque Augusta, mère d'Edward et reine des intrigues et manigances en tout genre, véritable Machiavel en jupons, est prête à tout pour que son fils réussisse...

C'est avec ce roman que je découvre Ken Follett (merci cousine). Et je dois dire que c'est assez agréable. Difficile à qualifier, l'intrigue tient du policier, puisqu'il y a des meurtres, mais... pas de policier. Elle tient également du roman à suspense, mais dilué puisque l'action s'étale sur 25 ans. Elle tient un peu aussi de la biographie, puisque c'est la vie de ces quatre jeunes gens que l'on suit. Elle tient enfin de la fresque historique avec ses peintures de la bonne société de Londres à la fin du XIXème siècle.
C'est pourtant cet aspect que j'ai le moins apprécié, une affaire de goût probablement. A contrario j'ai été enchanté par la description des tourments, complots et états d'âme des personnages. Si l'occasion se présente, c'est donc bien volontiers que j'irai lire un autre roman du même auteur.

Flânons donc.