mercredi 22 mars 2006
Acide sulfurique : à faire grincer des dents
à 16h59 par le Flâneur littéraire
Je ne vais pas recommencer, une fois de plus, sur Amélie Nothomb et son bouquin-par-an. Acide sulfurique, c'est la cuvée 2005. Je résume l'histoire en quelques mots : la télé-poubelle poussée jusqu'au bout du bout, ça donne la rencontre entre le Loft et Auschwitz, c'est donc le camp de concentration filmé 24/7 (comme disent les américains). Avec son lot d'arbitraire, de violences physiques et psychologiques, et sa file quotidienne de "candidats" condamnés à "partir" (tout en euphémismes).
Vous pouvez le constater, on a ici tous les éléments typiques d'un roman nothombien : un thème plutôt écoeurant voire franchement répugnant, des situations paroxystiques, de nobles sentiments, et des prénoms à la gomme, féminins en l'occurrence, à savoir Pannonique et Zdena. Ajoutez à cela que, malgré deux ou trois mots de vocabulaire soutenu, l'ensemble se lit fiévreusement en un rien de temps (il m'a fallu à peine plus de deux heures) : c'est du Nothomb pur jus.
Selon que l'on se place du côté du verre à moitié vide ou à moitié plein, on envisagera la réflexion différemment. Bien sûr, ce qui nous est proposé là est tellement monstrueux que cela ne pourrait jamais devenir réalité. Mais s'arrêter à ce stade, c'est un peu court (jeune homme). Finalement, le spectacle qui nous est proposé tous les jours sur nos abrutisseurs à petit ou grand écran n'est-il pas déjà presque aussi avilissant ?
Il n'empêche, je recommande cette lecture, simplement parce que c'est je crois le meilleur roman que cet auteur (désolé, je me refuse à ajouter un e) nous ait livré depuis un moment.
Flânons donc.
Vous pouvez le constater, on a ici tous les éléments typiques d'un roman nothombien : un thème plutôt écoeurant voire franchement répugnant, des situations paroxystiques, de nobles sentiments, et des prénoms à la gomme, féminins en l'occurrence, à savoir Pannonique et Zdena. Ajoutez à cela que, malgré deux ou trois mots de vocabulaire soutenu, l'ensemble se lit fiévreusement en un rien de temps (il m'a fallu à peine plus de deux heures) : c'est du Nothomb pur jus.
Selon que l'on se place du côté du verre à moitié vide ou à moitié plein, on envisagera la réflexion différemment. Bien sûr, ce qui nous est proposé là est tellement monstrueux que cela ne pourrait jamais devenir réalité. Mais s'arrêter à ce stade, c'est un peu court (jeune homme). Finalement, le spectacle qui nous est proposé tous les jours sur nos abrutisseurs à petit ou grand écran n'est-il pas déjà presque aussi avilissant ?
Il n'empêche, je recommande cette lecture, simplement parce que c'est je crois le meilleur roman que cet auteur (désolé, je me refuse à ajouter un e) nous ait livré depuis un moment.
Flânons donc.