samedi 20 octobre 2007
Deux tirages de dés
à 17h46 par le Flâneur scribouillard
Il était assis sur le banc, aussi immobile qu'une montagne. Pas un geste, les yeux fermés. Les gestes, il les faisait en dedans. Il passait et repassait dans sa tête les positions, les mouvements à enchaîner, leurs noms qu'il avait eu bien du mal à apprendre et qui maintenant lui venaient aux lèvres sans effort. Il se répétait où poser la main, dans quelles circonstances, à quoi faire attention chez l'autre, les gestes qu'il ne fallait pas le laisser esquisser. Il devrait jouer sur son poids, mais aussi sur sa vitesse. Ne pas le laisser endormir la pendule. Attaquer, attaquer sans relâche jusqu'à la dernière seconde. Faucher, balayer, bloquer, mettre au sol. Les épaules, les bras, les jambes, tout contrôler. La victoire ne réclamait pas moins.
Un homme entra et lui dit un mot. Il ouvrit les yeux, se mit debout et renoua méticuleusement sa ceinture. Puis il fit quelques pas pour se rendre jusqu'au tatami.
Un homme entra et lui dit un mot. Il ouvrit les yeux, se mit debout et renoua méticuleusement sa ceinture. Puis il fit quelques pas pour se rendre jusqu'au tatami.