Voilà une bonne lecture qu'il est difficile, pour ne pas dire impossible, de regretter. La petite marchande de prose est le troisième tome de la saga de la famille Malaussène, narrée avec métier par Daniel Pennac. Vous ne connaissez pas ? Je vous renvoie illico au premier volume, Au bonheur des ogres. Vous y apprendrez tout ce qu'il faut savoir sur Benjamin Malaussène, sa vocation de bouc émissaire et sa famille totalement hors de l'ordinaire.

Et justement, dans cette histoire Benjamin va abandonner ses fonctions de bouc émissaire contre un job d'auteur à succès... usurpé. Ce qui ne sera pas, vous vous en doutez, sans provoquer péripéties et complications. Benjamin passera même de la condition enviée de grosse légume à celle moins enviable de légume tout court.

Comme je l'annonçais plus haut, c'est une bonne lecture. Pennac n'est pas un guignol, et ça se voit. Son style est agréable, suffisamment original pour sortir du lot, et suffisamment constant pour être reconnaissable. Ses intrigues sont dignes des romans policiers les mieux agencés, et son imagination est rarement prise en défaut. Pour l'instant, je n'y vois rien à redire. En attendant que je me décide à m'attaquer au tome 4, mais il faut savoir varier les plaisirs.

Flânons donc.