Voila quelques jours, j'ai fini de lire "Quinze ans" de Philippe Labro. Seulement ? diront certains, sachant que ce roman est sorti en 1993. Mais il n'y a pas que les nouveautes qui soient dignes d'interet, n'est-ce pas ? Et comme de toute facon on ne peut pas tout lire...

Il s'agit la d'une chronique sur les emois d'un adolescent dans les annees 50. Meme si tout cela est visiblement romance, on devine un narrateur tres proche de l'auteur. Gage d'authenticite ? Peut-etre.

Mon avis : une histoire bien menee. Pas de doute, l'auteur a de la bouteille, il connait son affaire. Cependant, je n'ai pas pu empecher le sentiment d'un vague "deja-lu". Un adolescent mal dans sa peau (c'est presque un pleonasme) qui tombe en admiration devant un de ses camarades de classe porteur d'une personnalite plus affirmee, et fait n'importe quoi pour gagner son amitie. Lequel camarade a une soeur dont le narrateur tombe eperdument amoureux (du moins le croit-il). Cela sent un peu le cliche, une petite odeur de Grand Meaulnes qui traine...

Vous pourrez dire que je fais la fine bouche, que j'exagere. C'est possible. Mais je n'exagere pas en ajoutant qu'a defaut d'une trame 100% originale (cela existe-t-il vraiment ?), le style est tres propre et relativement agreable. Ceci dit, un bon style suffit-il pour faire un bon bouquin ? Probablement pas.

Pour aller jusqu'au fond des details de style, j'ai pu relever un petit "malgre que" qui me decoit un tantinet de la part de quelqu'un comme Philippe Labro. Oui, je chipote. Oui, j'ai pris un certain plaisir a le lire. Oui, j'attends mieux de L'etudiant etranger, qui figure dans la pile sur ma table de chevet. Vous en aurez probablement des nouvelles plus tard.

Flanons donc.