Flâneur

Comme vous pouvez le voir, j'ai ajoute dans la colonne un blog bien sympa, Les nouvelles du baseball. Une petite breve en forme de depeche d'agence tous les jours ou presque. Bien souvent des perles de delire, d'absurde et de loufoquerie comme j'apprecie. Deux minutes par jour pour un eclat de rire, le rapport qualite-prix est loin d'etre mauvais. Evidemment, ca a un peu plus de sel si on connait un minimum le baseball. Encore plus pour moi qui vois a quel point le baseball est une religion ici, tandis qu'en France il est tres... neglige (euphemisme).

Et je profite de cette petite note pour feter mon entree dans le top 500 chez u-blog, soit environ le premier tiers. Tout en sachant que ca n'a aucune valeur, parce que 1) dans les 500 premiers avec seulement 8 notes (9 avec celle-ci), y'a vraiment pas de quoi pavoiser, 2) comme je n'ai pas envie de payer, les 100 et quelques premieres places seront quoi qu'il arrive inaccessibles (a moins que vous vouliez payer pour ce blog, ne vous genez pas, c'est le lien "L" tout en haut ;)) et 3) ben y'a pas que u-blog dans la vie ! Quelques dizaines d'autres hebergeurs, sans compter ceux qui font leur blog tranquillement chez eux sans rien demander a personne.

Quoi qu'il en soit, classement ou pas, ca fait plaisir d'etre lu. Merci d'etre venus jusqu'ici.

Flanons donc.

Je reviens a la charge sur la television du coin. Faut dire qu'il y a de quoi, c'est meme un sujet quasiment inepuisable.

Commencons par le commencement : la grille. Qui porte vraiment tres bien son nom, car tous les programmes de toutes les chaines sont calibres sur la base de la demi-heure. Au premier abord, n'importe quel francais pourrait se dire (ca m'est arrive) "Ah c'est bien, plus la peine de se prendre la tete avec la meteo a 20h38... ou 20h42 si le journal a deborde, donc c'est un progres". Certes. Mais ca presente deux gros inconvenients.

1) la pub. Premier inconvenient de taille. Gigantesque. Limite redhibitoire. Car si les grilles sont tranchees a la demi-heure, les productions, elles, sont formatees... a moins, pour laisser place a la pub. Ma memoire me souffle le nombre de 26 minutes, mais 4 minutes de pub par demi-heure, ca ne me semble vraiment pas beaucoup. Peut-etre est-ce la norme francaise, ici on doit etre plutot a 20 ou 22 (faudrait que je tente l'experience montre en main, pour voir).

Ce qui amene a des situations proprement intenables. Voyons par exemple le deroulement d'un episode d'une serie quelconque, Friends pourquoi pas. 18h30 debut, la minute "pre-generique" (les lecteurs assidus de Gotlib comprendront si j'appelle ca les "6 pieds 5 pouces"), puis generique. Pub. Debut reel de l'episode. 18h40, pub. Partie 2 de l'episode. 18h50, pub. Partie 3 et fin de l'episode. 18h57, pub. Puis les 30 secondes additionnelles (en France on les voit dans la foulee, non ?), et le generique de fin est escamote (passe sans le son, en accelere et sur le tiers droit de l'ecran) pendant qu'on voit l'annonce du programme qui suit. Pub encore, et il est 19h00. Rhhaaaaah...

Vous imaginez un peu ? Et c'est tout le temps comme ca. Meme pas la ressource de zapper : la pub est sur toutes les chaines a la meme heure, bien calee a quelques secondes pres. Ce qui vire rapidement a l'insoutenable, car comme me l'a fait tres justement remarquer mon frere, personne ne peut aller pisser toutes les dix minutes !!

2) les films. Deja y'en a pas beaucoup, et certaines chaines "thematiques" se font un plaisir de les recycler, genre "on a achete un catalogue de 20 films, maintenant faut les rentabiliser, donc on ne diffuse plus que ceux-la pendant 6 mois, a raison de 10 rediffusions chacun minimum". Mais je reviens a la grille et aux grands "networks" nationaux. Un ecran juste avant le film vous previent discretement mais gentiment que celui-ci a ete edite. Vous appreciez comme c'est bien dit ?

Edite d'abord pour le mettre a la taille tele. Ben oui, les bandes noires en haut et en bas c'est un repulsif extremement puissant pour l'americain moyen. Alors tant pis, on coupe les cotes, le realisateur n'a qu'a cadrer toujours plein centre, non mais. Je critique, mais ca se fait aussi en France, je sais.

Edite ensuite pour retirer tout ce qui pourrait choquer les ames prudes. Jurons de toutes sortes ("strong language"), ou eventuellement quelques images trop osees, trop explicitement sous la ceinture. Mais le pire est encore a venir.

Edite enfin pour rentrer dans le temps imparti. Oui oui, vous avez bien lu. Des coupes sauvages, ni plus ni moins. Et merde au realisateur. Si son film a le mauvais gout de durer 2h10, il est tres probable qu'il va etre raccourci a 1h40, pour pouvoir bien bourrer avec de la pub. Car l'un n'empechant pas l'autre, le film est lui aussi truffe de pub. Ils ont juste l'obligeance de n'en mettre que tous les quarts d'heure au lieu de dix minutes. Monsieur est trop bon.

Vous comprenez que je vais apprecier, il me semble, la tele francaise en rentrant, avec des films coupes une seule fois au milieu... ou meme pas du tout sur les chaines publiques. Le reve !

Flanons donc.

Je voudrais aujourd'hui saluer une initiative, que dis-je, un service qui peut etre fort utile. Vous connaissez peut-etre deja : l'adresse e-mail jetable. En effet, pour acceder a certains sites, ou dans des formulaires, on vous demande votre adresse e-mail. Bien entendu, dans les jours qui suivent, cette adresse va etre inondee de pourriels (merci Brio :)) en tous genres. Gonflant.

Le remede : sur cette page vous entrez votre veritable adresse, mais aussi la duree de vie de l'e-mail jetable que vous desirez (de 24 heures a 8 jours). Et hop ! vous voila pourvu d'une adresse style hionolou1h3@jetable.net que vous pouvez fournir sans crainte. A la fin du temps specifie, le renvoi automatique vers votre veritable adresse est annule. Vous avez pu obtenir votre information et ne serez plus derange par la suite. Bien entendu, votre adresse n'est ni enregistree ni revendue a quiconque.

Un grand merci aux gens de l'Association pour la Promotion de l'Internet Non Commercial, pour avoir eu cette idee et l'avoir mise en place.

Flanons donc.

Pas la peine de tourner autour du pot, vous avez compris, j'ai lu le fameux tome 5 "Harry Potter and the Order of the Phoenix". Avec un peu de mal quand meme. Parce que bon, les 870 pages de l'edition americaine, faut prevoir de l'eau a cote pour les ingurgiter. Sachez par exemple qu'on peut aussi le trouver en version lue : sur le coffret c'est ecrit "duree environ 27 heures". Ce qui doit faire pas loin de 22 CD. Clairement, ce n'est plus un bouquin pour enfants. La Loi magique de l'offre et de la demande est passee par la : il faut ecrire pour ceux qui achetent.

En ce qui concerne la trame de l'histoire, vous ne serez pas surpris. Dit autrement : c'est toujours la meme chose. Harry retourne a l'ecole, il lui arrive plein de galeres (la elle s'est surpassee) pendant toute l'annee, puis ca tourne a la baston avec Voldemort, et finalement Dumbledore arrive, sauve la situation et explique tout a Harry. Je sais pas pourquoi, mais au cinquieme volume je trouve ca un peu lassant... Pourquoi Voldemort attaque-t-il toujours a la fin de l'annee, jamais en decembre ou janvier ? C'est son cerveau reptilien qui lui indique les beaux jours pour passer a l'action ?

Question intrigue, ca se tient. Pas de doute, c'est du solide, du compact. A l'image du pave qu'on tient entre ses mains. Le theme du Ministere qui est totalement depasse et du coup prefere nier la situation et emm..... les "honnetes gens" fonctionne bien. Un poil demago, le "politiciens tous pourris" n'est pas loin, mais ne chipotons pas. Mais pour ce qui est des subtilites, vous repasserez. Le message est appuye, martele, grave au burin. Idem, si vous avez compris des les 20 premieres pages que Harry a 15 ans, est donc en plein age bete, et s'enerve pour un rien, vous risquez d'etre agaces de retrouver ce leitmotiv au bas mot une fois par chapitre. Tellement rabache qu'on finit par apprendre que meme le pere de Harry, a 15 ans, c'etait un petit con. C'est dire.

Au moment de la sortie - pardon, de la promo avant la sortie - l'auteuse a fait son cinema a grand renfort de "quand j'ai du tuer un de mes personnages dans ce livre, j'ai pleure". Alors la moi je rigole. Parce que la scene ou ce personnage meurt, c'est en plein milieu d'une bataille debridee entre bons et mechants. Pour l'adrenaline, c'est bien, mais pour les larmes c'est pas le moment.

De la meme facon, l'auteuse que l'on titillait sur ses delais soi-disant pas respectes a quasiment fanfaronne d'avoir quand meme "produit un quart de million de mots" (sic ou presque). J'aurais ete a sa place, je ne m'en serais pas vante. Parce que effectivement tout se tient jusqu'au petit detail. Mais avait-on vraiment besoin de lire tous ces details ? Ca sonne un peu comme "je me suis bien amusee a ecrire tous ces petits machins, alors apres j'ai eu la flemme de me relire et de faire des coupes dans ce qui n'etait pas indispensable".

En conclusion, ce n'est pas un mauvais bouquin. A mon sens, il lui a surtout manque un toilettage en regle pour le raccourcir d'un bon tiers. Maintenant, est-ce qu'il vaut les vingt et quelques heures obligatoires pour une lecture meme rapide ? Je n'en suis pas certain... A chacun de voir.

Flanons donc.

Hier samedi, l'equipe locale de football americain universitaire a commence sa saison. Plutot bien, puisque par une victoire sur l'equipe de l'Universite de Californie (Berkeley) sur le score assez consequent de 42 - 28.

Moi qui ne connaissais rien au football americain avant d'atterrir ici, je dois avouer que je commence a apprecier ce sport... ou plutot - restons prudents - certains cotes de ce sport. Mais je pense que j'aurai l'occasion d'y revenir pour une critique plus etoffee. En attendant, savez-vous pourquoi ca s'appelle "football" ? Tout simplement parce que le ballon fait un pied de long. Foot ball. Fin de la minute "brillons en societe".

Flanons donc.

Une des facettes les plus atterrantes de la societe etats-unienne : sa television. Je m'en vais vous narrer un exemple pas pique des vers, j'ai nomme "Meet my folks".


Meet my folks (litteralement "Rencontre mes vieux", pour les non anglophones) fait partie de la grande famille (c'est le cas de le dire) de la tele-realite (au passage, on voudrait nous faire croire que la realite est toujours aussi bien scenarisee que ce qu'on nous montre a la tele. Hmmpff) (et vous aurez remarque que je suis un gros consommateur de parentheses. Pourvu que ca soit pas cancerigene).

Il s'agit donc d'un gars ou d'une fille, djeune et bien fait de sa personne (indispensable), qui vit encore chez papa-maman mais qui cherche une petite amie (si l'on prend l'exemple d'un gars). La production va donc faire venir chez papa-maman plusieurs jeunes filles (entre 4 et 6, je crois) qui vont habiter chez eux un week-end ou une semaine (j'ai pas suivi tous les details).

Au programme, activites diverses et variees, en groupe ou en couple, mais souvent avec les parents. Qui vont ainsi pouvoir se faire une idees des personnalites des donzelles. Deja, premier drame si les affinites ne correspondent pas a celles ressenties par le fiston. Ah oui, j'ai oublie de vous dire qu'au final, ce sont les parents qui vont choisir l'Elue qui va avoir la permission et le privilege de sortir avec leur fils.

La ou ca se corse, c'est qu'au-dela du choix des activites, la production s'en mele. Comme c'est une production qui a vraiment le courage de ses opinions, elle a choisi pour ce faire le moyen le plus impersonnel et le plus stressant : le fax. Elle s'en sert par exemple pour balancer en plein milieu du dejeuner une vacherie sur la vie privee d'une candidate, que celle-ci essayait desesperement de cacher. Ou encore, fin de soiree a deux dans le jacuzzi, une candidate un peu plus deluree que les autres fait monter la temperature, ca commence a devenir un peu chaud (a cet age, les hormones bouillonnent autant que le bain). Paf ! Fax dans la chambre de papa-maman qui dormaient bien gentiment, pour leur dire de regarder par leur fenetre vers la piscine. Bien evidemment ils vont arreter tout ca, fustiger l'apprentie-seductrice et sermonner le fiston.

Et j'ai garde le plus croustillant pour la fin : periodiquement, papa-maman selectionnent une des candidates pour une seance de questions... au detecteur de mensonges. Si si j'vous jure, avec les electrodes et les aiguilles qui grattent sur le papier ! Et un "specialiste" qui indique muettement aux parents si les reponses sont honnetes ou pas, par un pouce leve ou baisse. Comme Cesar aux jeux du cirque, rien de moins !

Avec tout ca, avouez qu'il y a de quoi reclamer le remboursement de sa redevance. Comment ca ici y'a pas de redevance ? Tant pis...

Flanons donc.

Aujourd'hui une petite note picturale pour illustrer la (tres bonne) semaine de vacances que j'ai passee recemment dans le Rocky Mountain National Park (Colorado). Photos de votre serviteur.



Flanons donc.

Voila un debut qui va permettre d'evacuer aussitot la question abordee par Kylie : moi j'ecris pour etre lu. Bon, d'accord, j'ecris aussi "pour moi" simplement parce que j'en ai envie et parce que ca me fait plaisir. J'ecris pour partager mes opinions, reflexions, coups de gueule, sourires... qui j'espere rempliront mes notes. Ce blog est donc un journal absolument pas intime.
Autant vous dire tout de suite que vous n'y trouverez pas le suspense qui parcourt celui d'Anadema, la verve qui anime celui du Briographe, les engagements bicyclometriques qui font rouler celui de Melfrid, ni les authentiques calembours qui parsement celui de Philograph (vous l'aurez compris rien qu'a voir la colonne a cote, ceux que je vais consulter regulierement).

Pour vous mettre dans le bain et ne pas lire un (parfait ?) inconnu, voici quelques elements qui devraient vous permettre de me situer : bien que francais depuis ma plus tendre tetine, je suis actuellement en exil aux zEtats-zUnis pour encore quelques mois. Ce qui m'oblige, a mon grand enervement, a pratiquer une langue francaise tronquee de tous ses accents. Pas glop.
Je devrais donc etre amene a pondre quelques remarques bien senties sur la vie dans ce pays capitaliste / consumeriste / liberaliste / imperialiste / franchement barge (rayez les mentions inutiles si vous en trouvez). Mais ne vous attendez pas a des chroniques pimentees des petillantes soirees new-yorkaises ou des rayonnantes stars de L.A., car je suis dans un patelin un peu paume des grandes plaines du Midwest. Prenez une carte des US, visez le centre, je suis la.
J'ajoute enfin, toujours pour vous aider a cadrer, que mon domaine professionnel est scientifique et rigoureux, mais que je ne deteste pas le monde des arts en general et tout ce qui permet de se payer une bonne tranche de rire en particulier.

Voila. Si avec ca j'ai pas degoute les deux lecteurs qui sont parvenus jusqu'ici...

Flanons donc.