samedi 20 octobre 2007
à 17h46 par le Flâneur
scribouillard
Il était assis sur le banc, aussi immobile qu'une montagne. Pas un geste, les yeux fermés. Les gestes, il les faisait en dedans. Il passait et repassait dans sa tête les positions, les mouvements à enchaîner, leurs noms qu'il avait eu bien du mal à apprendre et qui maintenant lui venaient aux lèvres sans effort. Il se répétait où poser la main, dans quelles circonstances, à quoi faire attention chez l'autre, les gestes qu'il ne fallait pas le laisser esquisser. Il devrait jouer sur son poids, mais aussi sur sa vitesse. Ne pas le laisser endormir la pendule. Attaquer, attaquer sans relâche jusqu'à la dernière seconde. Faucher, balayer, bloquer, mettre au sol. Les épaules, les bras, les jambes, tout contrôler. La victoire ne réclamait pas moins.
Un homme entra et lui dit un mot. Il ouvrit les yeux, se mit debout et renoua méticuleusement sa ceinture. Puis il fit quelques pas pour se rendre jusqu'au tatami.
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samedi 13 octobre 2007
à 22h11 par le Flâneur
scribouillard
- Je t'avais bien dit que les bons sentiments ça marche pas !
Le musicien s'adressait à son chanteur sur un ton véhément.
- Tu veux toujours faire des textes à l'eau de rose, l'amitié, la joie, l'espoir... que dalle ! Tout ce qui dégouline, les gens ça les emmerde !
Le groupe venait de faire un bide, la salle était restée glaciale devant leurs dernières compositions. Pas un applaudissement, pas un frémissement. Le musicien continuait, tout en tripotant machinalement le noeud en rhodoïd jaune qu'il avait fixé sur le manche de sa guitare :
- Le public maintenant, ce qu'il veut c'est du trash, du sang, du choc, du rock 'n roll. C'est ça qui le fait réagir. Lui faire verser des larmes de crocodile, c'est pas ça qui fait recette. Pour avoir du succès, il faut les faire s'étouffer, leur faire cracher la pastille, qu'ils s'étranglent, qu'ils hoquettent ! Si tu les laisse respirer tranquillement, ils se cassent.
Allez, pour le prochain album, c'est moi qui écris les textes.
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jeudi 11 octobre 2007
à 18h29 par le Flâneur
divers
Derrière moi ce soir en rentrant du boulot. Au volant d'une Golf rouge, un type coiffé en brosse avec trois kilos de gel, lunettes de soleil miroir, grosses bagouzes sur les doigts, lapin plèboy accroché au rétro, et évidemment les basses à fond. Bien endendu, il s'est dépêché de me doubler à fond de train dès qu'il a pu (rouler à cinquante en ville, c'est pas tendance)... et c'est là que j'ai pu admirer le superbe A qu'il avait collé au derrière !
Je sais bien qu'il ne faut pas juger sur les apparences, mais est-ce que je peux faire une exception ? Z'êtes bien aimables.
Flânons donc.
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mercredi 10 octobre 2007
à 12h20 par le Flâneur
culinaire
3C pour les trois ingrédients principaux : carotte-citron-cannelle
Ingrédients pour 8 à 10 personnes :
200g de sucre / 4 oeufs / 100g de beurre / 1/2 citron / 400g de carottes / 300g de farine / 2 cuillères à café de levure chimique / 2 bonnes cuillères à café de cannelle en poudre / 1 pincée de sel
Mélanger le sucre et les jaunes d'oeufs, et les battre pour les faire blanchir. Ajouter le beurre fondu, puis le zeste du demi-citron et la moitié de son jus, en remuant bien entre chaque. Introduire ensuite les carottes finement râpées. A part, mêler la farine, la levure, la cannelle et la pincée de sel. Ajouter aux éléments liquides pour obtenir une pâte assez homogène. Monter les blancs en neige et les incorporer à la pâte. Verser dans un moule à manqué bien beurré. Cuire à four chaud (peux pas dire exactement à quelle température, le thermostat de mon four est toujours HS) par le bas pour que le gâteau lève autant que possible, pendant une heure à une heure et quart. Bien évidemment, démoulage tiède.
Flânons donc près du four.
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