dimanche 30 mars 2008
à 11h06 par le Flâneur
scribouillard
L'enfant était parti de bonne humeur, et comme pour le manifester il frappait du plat de la main sur le guidon de son vélo. C'était le petit matin, la lumière n'était pas encore pleine, il avait toute la journée devant lui. Cette fois il allait la trouver, la source. A la sortie du bourg, dans les champs qui montaient en pente douce vers le coteau, il y avait une source. Il le savait, de source sûre. C'était le vieil Hippolyte, l'aveugle du village, qui lui avait dit. Tout le monde avait oublié son existence, et pourtant l'enfant était persuadé qu'elle existait encore. Bouchée peut-être, mais toujours là.
Il posa son vélo le long d'une clôture, fit sonner la cloche du guidon d'un coup d'ongle, comme pour prévenir l'esprit de la source de son arrivée, puis se glissa sous le barbelé. On allait voir ce qu'on allait voir.
A l'autre bout du pré, derrière un petit bosquet, c'est aussi ce que se disait Butor, le taureau charolais d'une tonne qui venait d'être dérangé.
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jeudi 6 mars 2008
à 17h06 par le Flâneur
culinaire
Ingrédients pour 2 personnes :
120g + 1 cuillère à soupe de farine / 2 poireaux / 50g de comté / 40 + 20g de beurre / 3 cuillères à soupe de crème épaisse / 2 cuillères à soupe de graines de sésame / 1 pincée de sel
Utiliser les 120g de farine, les 40g de beurre et la pincée de sel pour confectionner une pâte brisée. Pendant qu'elle repose, laver et couper les poireaux en petites rondelles. Les faire cuire à feu doux dans le reste du beurre fondu, en ajoutant 4 cuillères à soupe d'eau. Lorsque l'eau s'est évaporée, ajouter le mélange crème+farine sur les poireaux et homogénéiser. Ajouter ensuite le fromage râpé, le sésame et mélanger.
Couper la pâte brisée en deux boules et les étaler. Déposer une moitié de l'appareil sur une moitié de chaque rond de pâte, pour pouvoir replier l'autre côté comme un chausson. Souder les bords en mouillant légèrement la pâte. Possibilité de décorer en badigeonnant de jaune d'oeuf ou de lait. Cuire à four chaud, 210°C (thermostat 7, youpi j'ai récupéré mon four avec le thermostat qui marche !) pendant 15 minutes.
Flânons donc près du four.
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samedi 1 mars 2008
à 19h18 par le Flâneur
scribouillard
C'était l'automne, et comme les feuilles mortes se ramassent à la pelle, j'avais décidé d'aller faire une balade en forêt. Je venais d'arriver dans la région et on m'avait recommandé celle qui était toute proche. Première déconvenue en arrivant, ce n'était pas le taillis auquel je m'attendais, mais une forêt de sapins. Pas de jolies feuilles dorées par terre donc. Mais des papiers gras, ça oui.
Un peu agacé, je tentai de repérer un chemin inusité et commençai à l'arpenter avec plaisir. Il montait en lacets au flanc de la vallée, et j'entendais le murmure apaisant d'un petit ruisseau qui coulait tout proche. Hélas, ce chuchotis fut bien vite couvert par le bruit assourdissant d'un moteur pétaradant.
C'était un jeune con, au volant d'une petite moto à quatre roues, qui grimpait le chemin à fond de train, incontrôlable et inconscient. Il me dépassa sans un regard et sans un geste : je ne faisais pas de bruit, je ne bougeais pas très vite, je comptais donc pour quantité négligeable. Après son passage, mon nez m'informa que le sans-gêne n'avait pas pollué que l'environnement sonore, mais aussi l'air ambiant d'un puissant relent d'essence. Ecoeuré, j'abandonnai le chemin et partis dans les sous-bois.
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