Flâneur

Quelques mots d'un flâneur ordinaire...

jeudi 27 janvier 2005

~la recette du jeudi~ Gâteau agrumes, oh...

Voilà, il fallait bien que ça arrive un jour ou l'autre, à force de pousser plus loin mes improvisations pâtissières... celle d'hier a donné un résultat pas terrible. Mon gâteau aux agrumes était bon, mais un peu étouffe-chrétien compact. Mangeable mais pas recommandable en l'état. Voici donc une recette expurgée de l'élément fautif (trop de jus des agrumes).

Ingrédients, pour 4 à 6 personnes environ :
1 citron / 1 orange / 120g de sucre / 50g de beurre / 2 oeufs / 100g de farine / 50g de maizena / 1/2 cuillère à café de levure chimique / 1 pincée de sel.

Râper le zeste de la moitié du citron et de l'orange entière et les réserver.
Battre à la fourchette le beurre ramolli et le sucre jusqu'à ce que le mélange devienne légèrement mousseux. Ajouter les oeufs et battre à nouveau.
A part, mélanger la farine, la maizena, la levure et la pincée de sel. Ajouter au reste et bien mélanger. Ajouter ensuite les zestes additionnés d'une cuillerée à soupe de jus de citron et de 2 cuillerées à soupe de jus d'orange. Mélanger le tout pour obtenir une pâte homogène. Verser dans un moule beurré et cuire au four à 210°C (th. 7) pendant... à vous de voir, mais 30 minutes environ devraient faire l'affaire. Démouler tiède, comme d'hab.

Flânons donc près du four.

lundi 24 janvier 2005

Un château à visiter

On en a un peu parlé, il est sorti depuis quelques semaines, c'est le nouveau film de Miyazaki, Le château ambulant. Evidemment, après ce que j'avais dit sur les précédents, j'y suis allé sans aucune hésitation et presque sans connaître le sujet. Que voilà : Sophie est une jeune fille qui se trouve embarquée malgré elle dans des querelles entre magiciens et magiciennes. Elle est très vite transformée en vieille mamie de 90 ans. Son seul espoir pour retrouver sa jeunesse est de se rendre au château du magicien Hauru. Etrange château sur pattes mené par Calcifer, un démon-feu qui parle...

Une fois de plus, je n'ai pas été déçu. Il ne faut pas être leurré par la forme "dessin animé" : ce n'est pas mièvre, pas manichéen, pas simpliste... bref aux antipodes de Disney. J'irai même jusqu'à dire que je ne le recommande pas pour des enfants de moins de dix ans. Pas que ça soit violent, mais (c'est là qu'est l'os) soyons honnêtes, c'est un peu compliqué. Par rapport aux précédents... bon, j'élimine Kiki d'entrée, qui pour le coup était vraiment accessible aux plus jeunes. Autant Princesse Mononoké ou Chihiro me semblaient compliqués à cause de mon absence de références collectives asiatiques, autant pour Le château ambulant c'est tout bonnement le scénario qui est touffu. Pour preuve, certains collaborateurs de Miyazaki eux-mêmes disent ne pas avoir tout compris. Je trouve que l'histoire est un peu à l'image du château : surprenant, fait de bric et de broc, mais l'ensemble est bien reconnaissable, avec une épine dorsale simple. (Au passage, une mention spéciale aux traducteurs, qui ont adapté les dialogues jusqu'à y insérer des jeux de mots bien français).
Il n'empêche que le spectacle, la poésie, la réflexion valent la peine. Déambulez-y !

Flânons donc.

jeudi 20 janvier 2005

~la recette du jeudi~ Gâteau stratifié

Ingrédients, pour 4 à 6 personnes environ :
2 oeufs / 125g de sucre / 25g de beurre / 100g de farine / 2 cuillères à soupe de lait / 40g de pépites de chocolat / 30g d'écorces d'orange confites / 1/2 cuillère à café de levure chimique.

Faire préchauffer le four à 180°C (th. 6).
Battre les oeufs et le sucre, ajouter le beurre fondu puis la farine et enfin le lait. La pâte doit être liquide mais pas trop. Dans un moule à manqué pas trop large et beurré, verser un petit tiers de la pâte et bien l'étaler au fond. Cuire 5 à 7 minutes dans le haut du four, juste assez pour que la pâte ne soit plus liquide. Sortir et laisser refroidir (refroidissage express sur l'appui de la fenêtre de la cuisine très possible).
Répartir les pépites de chocolat à la surface (si elles s'enfoncent, c'était pas assez cuit, si elles fondent, c'était pas assez froid !) et les recouvrir avec le deuxième tiers de la pâte (nan, je cause ni d'argent ni d'impôts). Cuire environ 10 minutes comme précédemment et refroidir itou.
Répartir les écorces d'oranges coupées en petits morceaux à la surface (si elles s'enfoncent, c'était encore pas assez cuit !). Ajouter la levure au dernier tiers de la pâte, bien mélanger et recouvrir le tout. Cuire au milieu du four pendant 30 minutes environ.
Attention difficile à démouler (mieux vaut peut-être prévoir un moule dans lequel on pourra couper directement).

Flânons donc près du four.

samedi 15 janvier 2005

Biographie de la faim : à rester dessus

Bon, alors je ne vous refais pas le topo, Amélie Nothomb, un roman par an, bla bla bla... tout ça. Cette fois-ci, Biographie de la faim est le dernier paru (ouf, je suis tranquille jusqu'à la rentrée prochaine). Je ne l'avais pas expliqué, mais on distingue peu ou prou dans l'oeuvre de la stupéfiante Amélie deux faces. Au recto, les romans "classiques" qui ont fait son succès depuis Hygiène de l'assassin. Au verso, les romans autobiographiques comme Métaphysique des tubes ou Stupeur et tremblements, dont on se demande toujours dans quelle mesure la réalité a été romancée. Biographie de la faim appartient à la seconde facette.
On y suit l'évolution intellectuelle et géographique de la jeune Amélie, fille de diplomate, depuis le Japon jusqu'à la Birmanie, en passant par la Chine, New York et le Bangladesh. On y apprend qu'elle est l'incarnation de la faim, puisqu'elle a faim de tout. De nourritures terrestres comme intellectuelles, d'eau comme de beauté, d'alcool comme de livres. Et puis ? C'est tout. C'est un peu court, me direz-vous. Je suis bien d'accord.
Alors évidemment, j'en rajoute un peu, c'est mieux raconté que je ne peux le faire, tout plein de vocabulaire tordu comme sait le manier Amélie. Au moins, le récit passant d'un pays à l'autre sauve l'ensemble de la monotonie, voire d'un certain ennui comme on peut le connaître avec Le sabotage amoureux.
Bref, ce n'est pas -et de loin- le meilleur de la série.

Flânons donc.

jeudi 13 janvier 2005

~la recette du jeudi~ Tarte aux deux pommes et pruneaux

Ingrédients, pour 4 à 6 personnes environ :
100g de farine / 50g de beurre / 4 grosses pommes Canada grise / 2 pommes Royal Gala / 1/2 cuillère à café de cannelle en poudre / 5 gros pruneaux d'Agen / 1 pincée de sel / 3 grosses pincées de sucre.

La veille, mettre à tremper les pruneaux dans de l'eau froide.
Eplucher les pommes Canada en quartiers et les faire cuire en compote avec une pincée de sucre. Pendant que la compote mijote puis refroidit, faire une pâte brisée (pour les novices : la farine, la pincée de sel et la seconde pincée de sucre dans un saladier, y fragmenter le beurre et émietter tout ça avec les doigts jusqu'à avoir un "sable" homogène. Ajouter peu à peu de l'eau (selon mon expérience, un demi-verre environ) tout en malaxant pour obtenir une boule de pâte bien élastique qui ne colle plus aux doigts). Etaler la pâte au rouleau à pâtisserie et en chemiser un moule à tarte beurré.
A la compote tiède, ajouter la cannelle et les pruneaux dénoyautés (of course) et mixer le tout assez fin. Etaler cette compote dans le fond de tarte.
Eplucher les pommes Gala et les couper en lamelles pour en garnir le dessus de la compote, de préférence en cercles concentriques, ça fait plus chic. Saupoudrer de la troisième pincée de sucre. Cuire au four à 210°C (th. 7) pendant 45 minutes à une heure, selon la quantité de compote.

Tarte

Flânons donc près du four.

mardi 11 janvier 2005

Le système Valentine : être ou ne pas être anglo-saxon

Avec ce roman de John Varley, on est en plein dans la science-fiction. En plein XXIIIème siècle, pour être plus précis. L'homme a colonisé toutes les planètes du système solaire et quelques-uns de leurs satellites jusqu'à Pluton. Et c'est là que nous découvrons Kenneth Valentine, comédien dans une troupe miteuse qui joue Roméo et Juliette. Cet acteur plein de surprises, qui connait tout le répertoire shakespearien par coeur, va alors apprendre que son amie d'enface est en train de monter Le roi Lear sur la Lune. Une chance inespérée pour lui d'obtenir le rôle-titre... à condition qu'il arrive à temps pour les répétitions. Ce qui est loin d'être acquis, car le voyage est long, surtout quand on n'a pas un sou en poche. Pour ajouter à la tension, Kenneth sa vite s'apercevoir qu'il est poursuivi par un tueur professionnel obstiné et particulièrement résistant. A coups d'arnaques, de passages clandestins, d'entourloupes diverses et de fuites éperdues, Kenneth se lance dans ce périlleux voyage, l'occasion également pour lui de se rappeler son enfance de vedette et la figure omniprésente de son incroyable père.

Ouf. Voilà ce que j'aurais pu dire en finissant ce livre. Ouf d'avoir avalé les 570 pages de ce bouquin trop long. Ouf d'avoir englouti, parfois de force, les incessantes références au théâtre de Shakespeare, généralement indigestes quand on n'a pas la culture idoine. Ouf d'avoir absorbé les multiples flash-back sans trop perdre le fil du récit. Ouf d'avoir ingurgité, en partie grâce aux notes du traducteur, les allusions répétées à une culture collective anglo-saxonne que je n'ai pas. Ouf d'avoir survécu aux différents rebondissements plus ou moins vraisemblables, surtout vers la fin.
Anglais ou américain, vous pouvez le lire, en vous dirigeant sans doute vers la langue originale. Vous avez lu et apprécié tout Shakespeare, allez-y, cela vous fera au moins sourire. Sinon, restez à quai et laissez passer la navette pour Pluton.

Flânons donc.

vendredi 7 janvier 2005

Oh, j'me vois dedans !

Comme je l'avais signalé, après le coup de spam que j'avais subi, il allait me falloir du temps pour éliminer à la main tous les commentaires indus.
C'est chose faite. Enfin. Ma récente connexion à l'ADSL a un peu aidé ;)
Revoilà donc un blog tout beau tout propre, prêt à recevoir tous vos commentaires.

Flânons donc.

jeudi 6 janvier 2005

~la recette du jeudi~ Gâteau léger au chocolat

Aujourd'hui début d'une nouvelle série sur ces pages (promis, un de ces jours je trouverai le temps de mettre des liens par catégorie dans la colonne de droite). Et je l'intitule d'autorité "La recette du jeudi, testée la veille par votre serviteur". En effet, par les temps qui courent j'ai un peu de loisirs, que je consacre souvent le mercredi à la cuisine. Le mercredi c'est pâtisserie (chouette, ça rime, chuis z'un poète en plus !). Et donc avec tout l'altruisme qui me caractérise (y'en a qui ont des doutes ?), j'ai décidé de vous faire partager mes improvisations pâtissières. A commencer pas plus tard que tout de suite.

Ingrédients, pour 4 à 6 personnes environ :
2 oeufs / 100g de sucre / 50g de chocolat à pâtisser / 100g de farine dont un peu de maizena / 20g de beurre / 1 cuillère à café de levure chimique / 2 pincées de sel / 2 cuillères à soupe de lait.

Battre les jaunes d'oeufs et le sucre jusqu'à ce que le mélange blanchisse et devienne légèrement mousseux. A côté, faire fondre le chocolat et le beurre (bain-marie ou micro-ondes), bien homogénéiser. Ajouter aux jaunes+sucre, ainsi que le lait, bien mélanger. A part, mélanger la farine et la maizena (on peut augmenter la part de la maizena pour rendre le gâteau encore plus léger, moi j'ai fait 2/3 - 1/3), la levure et une pincée de sel. Ajouter au mélange chocolaté, bien mélanger (one more time). Ajouter une pincée de sel aux blancs d'oeufs et les monter en neige, puis les incorporer délicatement au reste. Verser dans un moule beurré pas trop large pour que le gâteau monte (moule à baba, moule à cake ou à manqué feront très bien l'affaire). Cuire au four à 210°C (th. 7) pendant 30 minutes environ, et démouler tiède.

Flânons donc près du four.