On en a un peu parlé, il est sorti depuis quelques semaines, c'est le nouveau film de Miyazaki, Le château ambulant. Evidemment, après ce que j'avais dit sur les précédents, j'y suis allé sans aucune hésitation et presque sans connaître le sujet. Que voilà : Sophie est une jeune fille qui se trouve embarquée malgré elle dans des querelles entre magiciens et magiciennes. Elle est très vite transformée en vieille mamie de 90 ans. Son seul espoir pour retrouver sa jeunesse est de se rendre au château du magicien Hauru. Etrange château sur pattes mené par Calcifer, un démon-feu qui parle...

Une fois de plus, je n'ai pas été déçu. Il ne faut pas être leurré par la forme "dessin animé" : ce n'est pas mièvre, pas manichéen, pas simpliste... bref aux antipodes de Disney. J'irai même jusqu'à dire que je ne le recommande pas pour des enfants de moins de dix ans. Pas que ça soit violent, mais (c'est là qu'est l'os) soyons honnêtes, c'est un peu compliqué. Par rapport aux précédents... bon, j'élimine Kiki d'entrée, qui pour le coup était vraiment accessible aux plus jeunes. Autant Princesse Mononoké ou Chihiro me semblaient compliqués à cause de mon absence de références collectives asiatiques, autant pour Le château ambulant c'est tout bonnement le scénario qui est touffu. Pour preuve, certains collaborateurs de Miyazaki eux-mêmes disent ne pas avoir tout compris. Je trouve que l'histoire est un peu à l'image du château : surprenant, fait de bric et de broc, mais l'ensemble est bien reconnaissable, avec une épine dorsale simple. (Au passage, une mention spéciale aux traducteurs, qui ont adapté les dialogues jusqu'à y insérer des jeux de mots bien français).
Il n'empêche que le spectacle, la poésie, la réflexion valent la peine. Déambulez-y !

Flânons donc.