Flâneur

Quelques mots d'un flâneur ordinaire...

mardi 27 février 2007

On l'appelait Pouchoune

Je ne sais pas pourquoi ça me revient subitement ce soir...
C'était il y a une bonne quinzaine d'années, j'étais jeunot et pas encore bachelier à l'époque. Tout le monde la surnommait Pouchoune, alors que cela n'avait pourtant aucun rapport avec son nom (que j'ai oublié depuis, pas son prénom). Elle riait très fort à côté de Boris qui mangeait toujours des pâtes, presque tous les midis où l'on se retrouvait dans cet accueil-cuisine improvisée, sur le boulevard Alexandre-Martin.
Je serais curieux de savoir ce qu'elle est devenue... Si par hasard quelqu'un la (re)connaît, ou qu'elle-même parcourt ces lignes, n'hésitez pas à me contacter (la petite enveloppe en bas dans la colonne à droite), ça me ferait plaisir...
C'était la minute du flâneur nostalgique.

Flânons donc.

samedi 24 février 2007

Grave

T'es grave toi !
On me fait cette blague tellement souvent que j'ai du mal à en sourire. Parce que mon boulot, justement c'est d'être grave. C'est moi qui grave les tombes de vos chers disparus. Vous pensiez qu'avec la technologie moderne c'était une machine ? Oubliez ça. C'est bibi. Prénom, nom, date du premier cri et du dernier soupir, tout ça c'est mes petites mimines, avec marteaux et burins de précision. Parfois il faut rajouter une épitaphe, et là je m'amuse bien.
"Je vous l'avais bien dit que j'étais malade !"
"Il aimait tant faire la sieste, le voilà exaucé."
"Promis, cette bière est ma dernière."
Il faut que je fasse attention à pas trop me gondoler, sinon les lettres dansent. Le plus pénible, c'est ceux qui veulent des dessins, leur chien ou leur canari. Ca prend du temps. Heureusement mes clients ne sont pas du genre pressés.