Flâneur

Quelques mots d'un flâneur ordinaire...

vendredi 29 avril 2005

Le concile de pierre : pierre qui frappe amasse du sang

Diane Thiberge vient d'adopter un enfant, en Asie (comme Johnny donc, mais je m'égare). Mais à Paris, un accident fait vaciller la vie de cet enfant. Un accident ? Pas si sûr, d'autant plus que les meurtres s'accumulent bientôt, et que le passé de l'enfant semble lié à tout cela. C'est le début d'une quête dangereuse qui va mener Diane aux confins de la Mongolie et aux portes de l'invraisemblable.

Pas de doute, Le concile de pierre c'est bien du Jean-Christophe Grangé. Très complexe, très violent, avec une dose de fantastique pour pimenter le tout : on retrouve les mêmes ingrédients que dans Les rivières pourpres (que j'ai vu mais pas lu). C'est pas mal, même si on a parfois peine à tout comprendre ; le suspense est par ailleurs savamment entretenu. Mais autant de sang est-il absolument nécessaire ?
Bref, je ne recommande qu'à petite dose.

Flânons donc.

jeudi 28 avril 2005

~la recette du jeudi~ Sablés au chocolat

Ingrédients pour une vingtaine de sablés (selon l'épaisseur) :
120g de sucre / 60g de beurre / 40g de chocolat à pâtisser / 200g de farine / 1 oeuf + 1 jaune / 1 pincée de sel.

Dans une terrine, mélanger le sel, le sucre et l'oeuf. Faire fondre le chocolat et l'ajouter. Incorporer ensuite la farine, puis enfin le beurre. Travailler à la main : la pâte doit être homogène bien que collante. Etaler au rouleau sur un plan de travail généreusement fariné (sinon ça colle) pour obtenir une épaisseur de 3-4mm environ. Découper à l'emporte-pièce. Déposer les sablés sur une plaque beurrée, les dorer au jaune d'oeuf avec un pinceau. Cuire à four moyen (160°C, th. 5-6) pendant 20 minutes maximum (là encore, selon l'épaisseur ; attention à ne pas trop cuire, sinon ils deviennent tout durs (c'est ce qui m'est arrivé :-/)).

Flânons donc près du four.

dimanche 24 avril 2005

~la recette du presque jeudi~ Brioche au safran

Pour raisons domestiques, la recette du jeudi a été transférée à ce week-end. Et adaptée d'une recette traditionnelle norvégienne.

Ingrédients pour 4 à 6 personnes :
50g de beurre / 15cl de lait / un peu de safran / 1 sachet de levure de boulangerie déshydratée / 1/2 cuillère à café de sel / 90g de sucre / 300g de farine / 30g de raisins secs.

Commencer par reprendre le safran en pistils dans une grosse cuillerée à soupe d'eau bouillante (inutile pour du safran en poudre). Reprendre la levure déshydratée (2/3 du sachet) dans un peu de lait tiédi. Faire fondre le beurre dans une casserole et ajouter le lait, faire chauffer à 37°C (pas trop chaud au doigt). Verser dans un saladier, ajouter le safran et la levure, mélanger. Incorporer ensuite le sel, le sucre, la farine et les raisins, et travailler jusqu'à obtenir une pâte bien souple. Recouvrir d'un torchon propre et laisser lever au chaud pendant 30 minutes. Retravailler énergiquement et en garnir un moule à cake beurré ou chemisé de papier sulfurisé. Laisser lever une deuxième fois dans le four réglé à température minimum, pendant une heure au moins. Sans ouvrir le four, cuire à 160°C (th. 5-6) pendant trois quarts d'heure environ.

Flânons donc près du four.

mardi 19 avril 2005

Matrix 3 fois plus lourd

J'ai eu l'occasion ce week-end de voir sur dvd le troisième épisode du triptyque Matrix. Avec beaucoup de retard, oui, je sais, c'est (presque) fait exprès. Le premier m'avait plutôt bien plu, le second mouais-bof, du coup je ne m'étais pas motivé pour aller voir le troisième en salle. J'avais bien fait.
Comme mon collègue Brio a de bons avis (et en plus c'est bien écrit), je recase sa critique avec laquelle je suis assez d'accord. J'en rajoute même une couche : ils ont gardé du premier film tout ce qui était lourd, et ont rajouté de grosses pelletées de mauvais goût. Encore une scène de fusillade dans une salle avec des piliers, le tout au ralenti. Les poncifs habituels, les bons sentiments qui dégoulinent, la morale américonne. Je ne parle même pas des symboles christiques si évidents que c'en est presque insultant. Ce n'est plus une ficelle un peu grosse, c'est un câble tressé du viaduc de Millau !
Paradoxalement, ça m'a donné envie de revoir le premier, pour retrouver les bonnes idées qu'il y avait dedans, et mieux le distinguer des suivants, absolument pas indispensables.

Flânons donc.

dimanche 17 avril 2005

Vous reprendrez bien un peu de nicotine avec vos décibels ?

Teuhheuu rhheuu theuuu !
Ceci est le bruit du tousseur acharné en lequel je me suis transformé hier soir. Parce qu'il n'est plus possible de sortir pour un concert intime dans un petit bar sans absorber de gré ou de force une dose de fumée, goudrons et nicotine pour un bon mois. C'est là un point sur lequel je ne comprendrai jamais les fumeurs (et -euses, pas de ségrégation) : comment peut-on supporter l'odeur de la clope froide sur ses vêtements ? C'est proprement dégoûtant ! (intéressante oxymore)
Vive l'Italie, où fumer est tout simplement interdit dans tous les lieux publics ! A quand une telle loi en France ?

Flânons donc.

dimanche 10 avril 2005

Le manoir des sortilèges : entre chevalerie, science et suspense

Sous-titre de ce livre : "Narration, par l'arétalogue Brussolo, des merveilleux faicts du preux et vaillant escuier Gilles et des grandes adventures où il s'est trouvé en son temps". Cette simple phrase apporte plusieurs données. D'abord l'auteur, le sieur Brussolo, Serge de son petit nom (pour les curieux, je n'ai pas trouvé d'arétalogue dans mon meilleur dictionnaire). Ensuite l'époque, le Moyen-Age en l'occurrence. Enfin le héros, Gilles, un écuyer.
Je vous donne l'extrémité du fil de l'histoire (lisez-la et vous constaterez que la métaphore est tout sauf innocente) : Gilles, écuyer de son métier, voit son maître mourir au cours d'un tournoi, et devient donc légalement la propriété du vainqueur, un étrange chevalier à l'armure rouillée qu'il ne quitte jamais. Gilles doit le suivre et se rend vite compte que son nouveau maître est un véritable croque-mitaine (au sens propre !). Toutefois ils partent, accompagnés d'une sorcière égyptienne, Tara, vers un manoir maudit sur lequel plane encore l'ombre d'une bergère devenue princesse et ensorceleuse. Dans l'un de ses grimoires pourrait se trouver une formule pour libérer le chevalier de sa condition de monstre...

Je ne connaissais pas cet auteur, qui a pourtant une vingtaine de romans à suspense à son actif. Et je dois dire que je suis plutôt séduit. L'étrange équipée qu'il nous propose est prenante à souhait. L'amalgame entre chevalerie (normal pour l'époque), science (le parfait petit chimiste des temps anciens) et suspense (mon Dieu, mais comment tout cela va-t-il finir ?) est réussi. Ne pas faire l'économie d'une telle lecture serait assurément une bonne idée.

Flânons donc.

jeudi 7 avril 2005

L'homme rompu : la compromission par l'enveloppe

Il est à peine besoin de présenter Tahar Ben Jelloun, écrivain marocain de langue française et goncourisé. J'avais lu L'enfant de sable et n'avais pas accroché plus que ça, mais j'étais probablement trop jeune. Depuis, je n'avais pas vraiment eu l'occasion de lire un autre de ses ouvrages ; c'est chose faite.

L'homme rompu aurait tout-à-fait pu, en n'ajoutant que trois lettres, s'appeler "L'homme corrompu", car c'est de cela qu'il s'agit. Mourad est fonctionnaire dans une administration marocaine de l'équipement. Personnage raisonnablement important, de sa signature dépendent en partie les permis de construire. Une position qui attire les pattes graissées et les dessous de table. Pourtant, Mourad est honnête, intègre. Mais il est coincé entre son adjoint et son chef, qui le pressent d'apprendre la "souplesse", et sa femme, soutenue par sa belle-mère, qui lui reproche aigrement son salaire de misère. Un jour, Mourad cède et accepte une enveloppe puis une seconde, moins sous la pression que pour assurer une meilleure vie à ses deux enfants, et dans l'espoir de pouvoir divorcer et se rapprocher d'une cousine aimée. Cependant rien ne se déroule simplement, sa conscience le harcèle, son imagination lui joue des tours et il finit par attirer l'attention sur lui.

Une réflexion "de l'intérieur" sur la corruption en général et celle de la société marocaine en particulier. Elle montre bien les tourments des gens qui ont des scrupules dans un environnement moralement relâché.
En résumé, pas indispensable mais bien intéressant.

Flânons donc.

~la recette du jeudi~ Confirmation

J'ai voulu vérifier que la recette de gâteau aux agrumes que j'avais donnée, modifiée par rapport à mes "expériences", était bien bonne. Donc je l'ai refaite telle quelle. Effectivement, elle est bonne. CQFD (Ce Que Flâneur a Démontré, bien sûr ;-))

Flânons donc près du four.