Flâneur

Quelques mots d'un flâneur ordinaire...

lundi 27 novembre 2006

Un concile pas très catholique

Cela faisait un moment que je n'avais pas été me faire une toile, donc cette fin de semaine j'ai trouvé le chemin de la nouvelle salle obscure la plus proche de chez moi. J'y ai vu Le concile de pierre, avec entre autres Monica Bellucci, Catherine Deneuve et Sami Bouajila (avec tous ces noms-là dans la même phrase, ça y est, les moteurs de recherche m'ont bien repéré). Allez, je suis gentil, un petit mot de l'histoire : une jeune femme adopte un enfant d'extrême-orient. Quand celui-ci atteint ses sept ans, des phénomènes étranges et inquiétants commencent à se produire : rêves, accidents puis meurtres sauvages, tous liés à l'enfant. Lorsqu'il est enlevé, sa mère en a découvert assez pour courir à sa poursuite aux confins de la Mongolie, mais elle n'est pas au bout de ses surprises...
Pour ceux qui l'ignorent, ce film a été fait d'après un roman de Jean-Christophe Grangé (auteur aussi des Rivières pourpres). Et c'est bien là que le bât blesse. "D'après un roman". Que j'ai lu, voilà déjà une paire d'années. Trop loin pour me souvenir des détails (heureusement), mais suffisamment pour que je puisse faire un minimum de concordances... enfin, que j'essaie. Parce qu'on a beau s'attendre à ce que l'adaptation d'un roman bien touffu au cinéma s'accompagne de simplifications, à ce point ça fait un choc. Le film n'a en effet plus grand-chose à voir avec le roman, juste une vague trame générale. Je me souvenais d'une héroïne volontaire, forte et maîtrisant les principes de self-défense, alors que Monica nous la joue peureuse-qui-se-surpasse-et-fait-plein-de-trucs, mais perpétuellement dépassée par les événements et soufflant comme un phoque. L'accident machiavélique sur le périph est devenu un vague machin surnaturel en pleine cambrousse. Quant à la relation très directe un personnage/son totem animal qu'il y avait dans le bouquin (le renne, le loup, l'ours et l'aigle, si ma mémoire est bonne), si quelqu'un l'a comprise rien qu'avec le film, qu'il me téléphone. D'ailleurs le loup et le renne ont tout bonnement disparu. Sur un plan technique, les quelques effets spéciaux sont un poil trop visibles à mon goût (le serpent et l'ours). Et puis je suis désolé de le dire, mais Catherine Deneuve s'empâte légèrement, et la Monica ne m'a pas paru aussi éblouissante que certains veulent bien le dire. Question de maquillage peut-être. (Enfin, on la voit quand même toute nue vers la fin, soit dit en passant pour les messieurs.)
En bref, si ce n'est pas un mauvais film, il a tout de même renforcé ma théorie du "voir le film d'abord, lire le livre après, sinon s'abstenir du film". Je crois qu'on ne m'y reprendra plus.

Flânons donc.

lundi 20 novembre 2006

Les petits miracles de la science

Etre à Luxembourg et déguster un chèvre norvégien, un bleu suédois ou un fromage-bizarre macédonien, avec à la main un verre de riesling slovène, de rouge azéri ou de blanc estonien...

Flânons donc.

lundi 13 novembre 2006

Quelques belgeries

(Pas encore d'internet à la maison, voilà encore et toujours la raison de mon relatif silence)

Ca n'est pas pour me vanter, mais j'ai à présent des collègues belges. Francophones. Enfin, ils parlent français comme on peut dire que les Québécois parlent français, c'est-à-dire avec une langue qui a ses particularités régionales. Notre bureau se transforme donc parfois en cours de wallon accéléré. Morceaux choisis :
- je passe rapidement sur les septante et nonante (la forme extrême octante étant réservée à nos amis helvètes), qu'on en vient très vite à ne plus entendre ;
- un truc plus déstabilisant, le remplacement de "pouvoir" par "savoir" : ainsi, un demi-tour sur l'autoroute, tu ne sais pas le faire ;
- nous autres Français, nous tirons des traits avec une règle. Les Belges ne font la même chose que si elle est métallique et de section carrée. Si elle est plate et en bois ou en plastique, alors c'est une latte qu'ils utilisent ;
- le midi, ils ne mangent pas des sandwiches, mais des tartines ;
- leurs chemises (papier, plastique, avec ou sans élastiques...) s'appellent des fardes ;
- après avoir passé le balai, ils récupèrent la poussière avec une balayette et une... ramassette ;
- plus subtil, la prononciation : le P de "septembre" ne s'entend jamais (mais ça, ça vaut bien les Français qui disent "joint" au lieu de "juin"...)

Flânons donc.