Cela faisait un moment que je n'avais pas été me faire une toile, donc cette fin de semaine j'ai trouvé le chemin de la nouvelle salle obscure la plus proche de chez moi. J'y ai vu Le concile de pierre, avec entre autres Monica Bellucci, Catherine Deneuve et Sami Bouajila (avec tous ces noms-là dans la même phrase, ça y est, les moteurs de recherche m'ont bien repéré). Allez, je suis gentil, un petit mot de l'histoire : une jeune femme adopte un enfant d'extrême-orient. Quand celui-ci atteint ses sept ans, des phénomènes étranges et inquiétants commencent à se produire : rêves, accidents puis meurtres sauvages, tous liés à l'enfant. Lorsqu'il est enlevé, sa mère en a découvert assez pour courir à sa poursuite aux confins de la Mongolie, mais elle n'est pas au bout de ses surprises...
Pour ceux qui l'ignorent, ce film a été fait d'après un roman de Jean-Christophe Grangé (auteur aussi des Rivières pourpres). Et c'est bien là que le bât blesse. "D'après un roman". Que j'ai lu, voilà déjà une paire d'années. Trop loin pour me souvenir des détails (heureusement), mais suffisamment pour que je puisse faire un minimum de concordances... enfin, que j'essaie. Parce qu'on a beau s'attendre à ce que l'adaptation d'un roman bien touffu au cinéma s'accompagne de simplifications, à ce point ça fait un choc. Le film n'a en effet plus grand-chose à voir avec le roman, juste une vague trame générale. Je me souvenais d'une héroïne volontaire, forte et maîtrisant les principes de self-défense, alors que Monica nous la joue peureuse-qui-se-surpasse-et-fait-plein-de-trucs, mais perpétuellement dépassée par les événements et soufflant comme un phoque. L'accident machiavélique sur le périph est devenu un vague machin surnaturel en pleine cambrousse. Quant à la relation très directe un personnage/son totem animal qu'il y avait dans le bouquin (le renne, le loup, l'ours et l'aigle, si ma mémoire est bonne), si quelqu'un l'a comprise rien qu'avec le film, qu'il me téléphone. D'ailleurs le loup et le renne ont tout bonnement disparu. Sur un plan technique, les quelques effets spéciaux sont un poil trop visibles à mon goût (le serpent et l'ours). Et puis je suis désolé de le dire, mais Catherine Deneuve s'empâte légèrement, et la Monica ne m'a pas paru aussi éblouissante que certains veulent bien le dire. Question de maquillage peut-être. (Enfin, on la voit quand même toute nue vers la fin, soit dit en passant pour les messieurs.)
En bref, si ce n'est pas un mauvais film, il a tout de même renforcé ma théorie du "voir le film d'abord, lire le livre après, sinon s'abstenir du film". Je crois qu'on ne m'y reprendra plus.

Flânons donc.