mardi 27 mars 2007
à 17h47 par le Flâneur
divers
Aperçu aujourd'hui...
Un grand "4 par 3" pour le faillitaire, recouvert dans un coin par une petite affiche pour... Arlette.
Arlette a été mise en faillite ? Arlette est à vendre ?
Et la plus grande question : les colleurs d'affiches, professionnels et amateurs, ont-ils l'humour volontaire ou involontaire ?
Flânons donc.
déjà dit (1)
samedi 24 mars 2007
à 13h38 par le Flâneur
scribouillard
Il enrageait. Il avait pourtant tout essayé, mais rien n'y faisait. Depuis de longues années, l'idée de sa machine révolutionnaire avait germé dans sa tête. Depuis de longs mois, il avait commencé à la monter dans son jardin. Ses voisins, qui l'apercevaient en train de bricoler sur un truc bizarre, alors qu'eux-mêmes s'occupaient bien plus prosaïquement de leurs tomates et autres pommes de terre, ne se gênaient pas pour le chambrer. Il avait dû en avaler des moqueries, voire des humiliations ! Il ne répondait rien et continuait son étrange construction. Un mètre de diamètre, un bon mètre cinquante de hauteur, et partout des tuyaux, des vis, des boulons, des plaques, des écrous, des fils, des rondelles, des câbles, des prises, des ampoules, des cellules, des diodes, un ou deux circuits, quelques piles ça et là, et même une bouteille pleine d'un liquide à la couleur étrange. Mais justement, rien ne fonctionnait comme prévu à cause de cette bouteille : le liquide s'évaporait. Il avait eu beau vérifier et revérifier chaque pièce une à une, toujours le niveau du liquide baissait dans la bouteille. Il en venait à se demander si ce n'était pas l'un de ses voisins qui trinquait pendant la nuit.
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vendredi 16 mars 2007
à 13h46 par le Flâneur
divers
Imaginez un petit institut de recherche où, pour toute la gestion du personnel, le mot d'ordre serait de favoriser la mobilité des chercheurs, donc de n'embaucher les gens qu'en CDD. Ah oui, mais pour tout le "support" administratif, il faut une certaine continuité : les administratifs sont donc en CDI. C'est très bien, mais pour récolter des fonds sur des projets de recherche, il faut se faire connaître avant le début du projet en lui-même, et assurer la liaison avec les projets suivants : les chefs de projets, directeurs de recherche ou chefs d'équipe sont donc en CDI aussi. Parfait, mais pour que les laboratoires tournent correctement, pour tout ce qui est très basique comme les machines, les commandes, les stocks et tout ce qui va avec, il faut un minimum de continuité aussi : les techniciens sont donc en CDI.
On en arriverait donc à une situation assez ahurissante, où les gens qui travaillent pour le coeur de cet institut, ceux qui font véritablement avancer la recherche, chercheurs, thésards et post-docs, sont les seuls à "bénéficier" d'emplois précaires...
Si je vous dis, comme vous l'aviez sans doute deviné, que ce type de structure existe réellement, vous croyez encore que puisque les chercheurs ne sont plus dans la rue, c'est que la recherche doit aller mieux ?
Flânons donc.
déjà dit (1)
samedi 10 mars 2007
à 12h51 par le Flâneur
scribouillard
Le colis flottait entre deux eaux, et avançait paresseusement au gré du courant. Paresseusement aussi, Arthur faisait la sieste au bord du ruisseau. C'est la couleur vive du paquet qui lui attira l'oeil, après que les hirondelles qui piaillaient dans le ciel l'eurent réveillé. Curieux, Arthur récupéra bien vite une longue branche fine et attira le colis vers la rive. Le paquet avait plutôt bien résisté à l'eau, mais il n'y avait plus d'adresse lisible. "Un colis perdu, c'est toujours ça dans l'escarcelle", se dit Arthur, pragmatique. Il s'imaginait déjà un contenu fabuleux, perles, bijoux et autres objets de valeur. Hélas, lorsqu'il ouvrit le carton détrempé, son rêve se brisa sur une belle portion de museau de porc en gelée plus vraiment fraîche.
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mardi 6 mars 2007
à 13h21 par le Flâneur
divers
On a eu droit la semaine dernière à la désormais incontournable soirée des enfoirés. J'étais pas chez moi, y'avait une télé, j'ai regardé (oui, parce que j'ai choisi de ne plus avoir la télé chez moi, et je ne m'en porte pas plus mal, merci).
Je ne vous referai pas le coup de repasser
ma note d'il y a deux ans, qui elle-même reprenait celle de l'année d'avant (l'année dernière, j'ai passé mon tour). Pourtant ce que j'ai écrit voilà déjà trois ans est toujours valable. En pire. Cette soirée est toujours une machinerie de plus en plus gigantesque, où les artistes du moment se doivent de figurer, commercialement et médiatiquement parlant. Toujours pas de nouveauté, pas de risque artistique, c'en est désolant à pleurer. Par contre on tente de repousser les limites du genre, en allant chercher des succès français de plus en plus vieux (ou de moins en moins à succès). On a franchi cette année un virage pas du tout anecdotique à mon sens, celui d'aller vers des chansons en anglais et aussi vers de petits sketchs (l'influence des comiques de la bande aidant). Finalement, pourquoi pas ?
Sur la justification de tout ça, c'est toujours le vide sidéral. Au-delà de l'utilité immédiate des distributions de repas, que je ne songe pas un instant à contester, pas une voix ne s'étonne du fait que les Restos existent depuis plus de vingt ans. Que font les pouvoirs publics ? Ils laissent faire, ou même encouragent... c'est tellement plus simple ! Qui aura le courage de dire qu'il est scandaleux que les Restos existent encore ? Qui aura l'intelligence de proposer des solutions pour qu'enfin cette association meure de sa belle mort ?
En attendant, puisqu'on en est à chercher des sources d'énergie renouvelables, il faudrait penser à brancher une dynamo sur le cercueil de Coluche : vu comment le pauvre doit se retourner dans sa tombe, il y a là matière à faire des économies !
Flânons donc.
déjà dit (1)