Flâneur

Quelques mots d'un flâneur ordinaire...

lundi 29 septembre 2003

Azbiride

Envin guelgue joze gui de jange bas d'un gondinent a l'audre : la grozze greve de debut d'hiver. Bebes zymptobes et bebe rebede : azbiride bour tout le bonde !

Vlanons dong.

vendredi 26 septembre 2003

5 de coeur

Une fois n'est pas coutume, je vais faire de la pub. Benevolement, qui plus est. Essentiellement a destination des parisiens et autres franciliens, desole pour les autres (ah tiens, moi aussi je me mets a etre desole, ca doit deteindre ;-))

En ce moment a Paris et jusqu'a fin decembre, a la comedie Caumartin, le quintette vocal Cinq de coeur. Trois filles et deux garcons (et non pas trois filles et un garcon, comme l'ecrivent ces idiots de la fnac, sinon c'est plus un quintette) qui interpretent des chansons piquees ca et la dans le repertoire francais (Boby Lapointe, Nougaro, les Freres Jacques...), ou encore remettent des airs d'opera a leur sauce (La donna e mobile devient Madame a mobylette).

Tous ont une formation de chant classique, leurs voix couvrent toute la gamme (soprano, mezzo, alto, tenor et baryton-basse), tout cela tient fort bien la scene. Autant dire que si vous appreciez un tant soit peu le chant a cappella, vous ne serez pas decus.

Mais la ou ca devient franchement genial (et pourtant je ne suis pas un habitue des superlatifs), c'est que tous les cinq sont egalement des comediens et, tout en chantant, ne rechignent sur aucun effet pour faire rire. En bref, un spectacle musical de qualite irreprochable mais qui ne se prend pas au serieux... une tres bonne soiree en perspective.

Flanons donc.

mercredi 24 septembre 2003

Des chiffres et des lettres

Pour les plus intoxiques d'entre vous qui fredonneraient deja le fameux generique (papam papam parapapam papam), je vous arrete tout de suite : Armand Jammot est a peu pres aussi inconnu ici que Clotaire Legnidu (c'est dire).

Non, je veux parler de numeros de telephone. A premiere vue, on imagine mal comment ils pourraient etre differents entre la France et les Etats-Unis : un numero c'est un numero, rien de plus. Eh bien si. Plus particulierement pour les numeros gratuits en 1-800 (equivalent des 0800 francais), les americains utilisent l'equivalence lettres/chiffres que l'on trouve sur les combines telephoniques. Ce qui donne des numeros tres mnemotechniques comme 1-800-PICK-UPS, ou encore 1-800-KS-CRIME (le bureau du FBI au Kansas, pour les delations).

Au niveau de "l'evolution telephonique", je n'arrive pas a decider si c'est un progres ou un retour en arriere. Une entreprise francaise va chercher a obtenir un numero repetitif ou particulier tel que 0800.05.06.07, tandis qu'une entreprise americaine va demander un numero en apparence banal mais qui va permettre de faire un mot ("ce mot, nous ne le connaissons ni nous ni vous" :-)) Mais en meme temps, comme chaque chiffre est associe a trois lettres, ca reduit singulierement les combinaisons possibles.

Alors, progres ou pas ?

Flanons donc.

dimanche 21 septembre 2003

Revons un peu... ou pas tant que ca

Voila quelques temps, je suis tombe par hasard sur ce site, et j'y ai passe pas mal de temps, a lire toutes ces affirmations, faits et prospectives sur les questions d'energie et d'environnement. Je vous l'accorde, il est difficile de tout lire, de tout comprendre, de tout assimiler. Mais est-ce vraiment l'objectif ?

Par contre, pour alimenter des reflexions, se poser des questions sur nos comportements energetiques, voire declencher des actions plus "responsables", il y a de quoi faire. J'attire en particulier votre attention sur la thematique de l'energie solaire, et aussi la page sur la prolongation des tendances et la decroissance, fort interessant. En cherchant bien, on trouve meme un article sur la sobriete energetique, tres dense, mais dans laquelle tout le monde trouvera a piocher ce qui l'interesse, je crois, y compris ce qu'on peut faire a titre individuel.

Et en prime, je vous offre un peu de soleil :

soleil

Flanons donc.

mardi 16 septembre 2003

Le pays de la desolation

Si vous l'ignoriez encore, les americains sont desoles. Pour tout et le reste. C'est le fameux "I'm sorry" et ses derives "I'm so sorry", "I'm terribly sorry" ou encore "Sorry about that". C'est dans toutes les bouches (Bush aussi d'ailleurs), pratiquement tout le temps. Ils sont desoles d'avoir croise votre chemin au detour d'un couloir, ou de vous avoir laisse attendre plus de cinq minutes a la caisse au supermarche, ou parce qu'il n'y a plus en stock l'article que vous demandez, ou simplement parce que vous n'avez pas compris ce qu'ils vous ont explique. Ils sont desoles. Enfin, c'est ce qu'on entend dans les films, telefilms et autres series doubles en francais. Du reste, je ne suis pas persuade que ce soit bien la meilleure traduction vers le francais.

Face a tant de civilites, je reste dubitatif. Si je ne doute pas que pour certains d'entre eux cela corresponde effectivement a ce qu'ils ressentent, que penser des autres (la majorite vraisemblablement) ? Au mieux, c'est devenu un reflexe, quelque chose d'absolument machinal, juste un comportement normal en societe. Version optimiste : un enfant auquel on apprend a dire merci. Version pessimiste : un chien auquel on apprend a donner la papatte. Au pire... au pire, c'est une superbe hypocrisie, "officiellement je vous montre ma contrition ou ma compassion, mais en fait je m'en fous et je continuerai a faire ce que je veux, et le plus beau dans l'histoire c'est que si vous n'avez pas un sou de jugeote vous ne comprendrez meme pas que je me fous de votre gueule". Les americains sont desoles d'avoir vendu a Saddam les gaz dont il s'est servi sur les Kurdes. Les americains sont desoles d'avoir court-circuite l'ONU pour envahir l'Irak. Etc etc.

Quant a moi, je suis desole d'avoir ete aussi long.

Flanons donc.

lundi 15 septembre 2003

Jardin fatal : fatales hesitations

Un nouveau commentaire sur un bouquin qui a aterri sur ma table de chevet. En l'occurrence Jardin fatal, de Patrick Cauvin. Je me dois de preciser en preambule que j'ai toujours beaucoup aime les livres de Cauvin, je pense les avoir tous lus ou presque, et si j'ecris parfois des choses un peu plus longues qu'un blog, que je continue a le faire et que ca me fait plaisir, c'est un peu grace a lui.

C'est evidemment avec le tres connu E=mc2, mon amour que j'ai commence. La suite parue recemment (Pythagore, je t'adore, 1999 il me semble) n'est pas mal non plus. Mais mon prefere est de loin Haute-Pierre, qui reunit a mon avis des ingredients de tres haute qualite : une intrigue en beton, des rebondissements a repetition, une histoire d'amour en contrepoint, l'intervention d'un enfant pour mettre un peu de fraicheur. Et ce style tres... "decontracte" qu'on aime ou pas (moi j'aime).

Mais revenons a nos moutons. Depuis quelques annees, je n'ai pas pu ne pas remarquer que Cauvin a evolue, et je dois avouer que j'aime moins. C'est plus une question d'histoires que de style, il y a de moins en moins d'enfants, les intrigues deviennent de plus en plus sanglantes... la preuve, chez Albin Michel ils l'ont passe dans la serie "Special suspense", aux cotes de Mary Higgins Clark, ce qui n'est pas pour moi une reference (en resume digressif, ses 2-3 premiers dont La nuit du Renard etaient tres bien, depuis elle ronronne).

C'est donc avec ces a priori positifs et negatifs que j'ai lu ce nouveau volume. Devore serait plus exact, car c'est vraiment facile a lire, ca coule tout seul (je veux dire par la que c'est pas du Proust ;-))

A la fin, voila ce que j'en retiens. Il manque probablement a ce livre une direction d'ensemble. Si le postulat de depart est fantastique (grace a un cocktail mysterieux, un rosier se libere de ses racines), le reste de l'histoire est plutot calme (compare par exemple au tres sombre la Reine du monde). A part un assassinat de derniere minute, cela ferait plutot penser a un "vieux" Cauvin. Quant au dernier chapitre, on saute allegrement dans la science fiction. N'aurait-il pas mieux valu choisir entre tout ca, et s'y tenir ?

Heureusement, le style est toujours la, et c'est quand meme tres agreable a lire (je me repete ?). Les fans de Cauvin apprecieront sans doute. Pour les autres, ca reste un bon bouquin de plage (comment ca l'ete est passe ? zut), bien distrayant. Pour les gens qui sont dans la partie, les incoherences scientifiques, raccourcis et corollaires hatifs leur sauteront aux yeux, mais ca reste plutot drole.

En bref : ca vaut le coup.

Flanons donc.

jeudi 11 septembre 2003

Ou l'on reparle de football americain

A l'occasion du troisieme match de l'equipe locale (victorieuse, mais quand on joue contre une equipe de deuxieme division c'est plus facile ;-)) me revoila avec quelques reflexions sur ce sport. Tout d'abord, pour ceux qui n'y connaissent rien voila les regles simplifiees.

Ensuite mes commentaires : commencons par un cliche "ca ressemble un peu au rugby". Certes. Mais au-dela de l'image "sport de brutes", entretenue aussi par les divers et impressionnants systemes de protection, il y a bien un certain aspect tactique. Alors effectivement, les actions de jeu sont plutot agreables a regarder (quand on connait les regles et qu'on comprend c'est mieux).

Mais c'est la le hic. Les phases de jeu n'occupent pas la quasi-totalite du temps de match. Et de tres loin, car le chrono s'arrete quand le ballon est a terre (le plus souvent). Pour un temps de jeu effectif d'une heure (4 quart-temps de 15 minutes), un match dure en moyenne de 2 a 3 heures. Ce qui fait statistiquement une action toutes les 2 a 3 minutes. On a largement le temps de s'ennuyer.

Autre chose : si chaque equipe n'a toujours que 11 joueurs sur le terrain, impossible d'en distinguer et d'en connaitre plus d'une dizaine. Bah oui, ils changent tout le temps. Une equipe pour la defense, une autre pour l'attaque, une pour taper au pied, et encore une pour receptionner les ballons tapes au pied par l'adversaire. Avec les remplacants, on atteint facilement 80 joueurs (d'ou les numeros jusqu'a 99). Donc les joueurs sont tres specialises, et quelqu'un peut faire toute sa carriere (d'abord au lycee, puis universitaire et eventuellement ensuite professionnelle) au poste de defenseur du coin droit.

Alors voila, si j'avais une quelconque chance de faire entendre ma voix dans le milieu du football americain, voila ce que je proposerais pour ameliorer les choses :

Premierement, une fois que le match a commence, on n'arrete plus le chrono. Sauf a la mi-temps, bien sur, histoire de remplir la buvette. En compensation, chaque quart-temps monte a 20 minutes.

Deuxiemement, pour favoriser des joueurs polyvalents donc un minimum intelligents (faut savoir s'adapter), si les remplacements restent a volonte, la feuille de match est reduite a 20 joueurs par equipe. Plus deux "jokers" qui ne peuvent rentrer qu'en cas de blessure.

Et a ceux qui pourraient dire que ca fait gagner moins d'argent (parce que ca fait jouer moins de monde, et que les matches sont plus courts, donc moins de recettes pub et tele), je reponds que moins de joueurs par equipe = plus d'equipes, donc plus de matches. Ca s'equilibre. Moi aussi je peux faire du bizness si je veux.

Flanons donc.

samedi 6 septembre 2003

Si j'etais dieu...

Hier au cinema, j'ai vu "Bruce almighty" (Bruce tout-puissant) avec Jim Carrey. C'est... honnete. Un bon film de vendredi soir, pour se detendre et bien rigoler sans se prendre la tete.

L'histoire : Bruce est un journaliste a qui Dieu (Morgan Freeman, sobre et efficace) confie ses pouvoirs, a charge pour lui de faire aussi bien avec. Evidemment, Bruce s'en sert pour tout et n'importe quoi, essentiellement les petits details de sa vie quotidienne qui lui deplaisent.

Une telle situation est bien entendu generatrice d'une avalanche de gags, pas toujours tres fins mais souvent bien trouves, tandis que les effets speciaux ne sont pas trop voyants. Comme toujours, Jim Carrey sert ces gags avec une energie debordante, force grimaces, effets de manche et effets de voix. Je dois avouer que ca marche plutot bien.

C'est sur, certains trouveront que l'histoire est simpliste, ou plutot manicheenne, que ca vire par moments a la bondieuserie, et que la "morale" finale est degoulinante de bons sentiments. Que voulez-vous, c'est le cote americain du film. Si vous arrivez a passer par-dessus, vous passerez probablement un bon moment.

Notons enfin, au beau milieu du generique de fin, la presence de quelques prises ratees pour cause de fous rires intempestifs ou de texte qui ne vient pas. Ce n'est plus tout neuf comme technique mais c'est agreable.

Flanons donc.

vendredi 5 septembre 2003

N'importe quoi pourvu que ca roule

Il fallait bien que j'y arrive : l'Amerique est le pays de la bagnole. Plus encore : le pays de n'importe quelle bagnole. Car on voit de tout ici. Depuis les Mustang (pour les novices ou les bagnolophobes, Mustang est a Ford ce que Ferrari est a Fiat, toutes proportions gardees bien entendu) les plus sportives mais montees en boite automatique (ca fait sourire) jusqu'aux poubelles les plus immondes (ca roule ca ?) et aux vieux trucks rouilles des annees 50.

En passant par les inevitables pick-up, 4x4 et autres SUV chers au coeur de Melfrid, monstres dont le capot m'arrive a hauteur d'epaule, ornes une fois sur trois d'un indispensable pare-buffles. C'est vrai qu'on en voit tous les jours ! Je raille mais le coin etant peuple de chevreuils, des qu'on roule en-dehors de la ville et de nuit, il faut faire gaffe.

On peut y voir aussi des voitures de collection bien chromees et dignes de figurer dans un feuilleton quelconque, au meme titre qu'une limousine aussi longue qu'un Tex Avery. Parfois aussi une superbe vantardise de Jacky. Pas encore vu de pot de yaourt, tiens...

Au rayon nostalgie, ici ce n'est evidemment pas la 2CV mais la Coccinelle qui regne en maitre. Il faut dire qu'elle etait encore fabriquee au Mexique voisin jusqu'a il y a quelques mois.

Pour dire qu'on trouve vraiment de tout, il se balade en ville une... vieille R9 pourrie ! Si si, je l'ai vue comme je vous vois (enfin presque).

Flanons donc.

jeudi 4 septembre 2003

Des vies

Hier aux infos du soir : en Floride, un homme a ete execute. Il avait ete condamne a la peine de mort pour avoir assassine un medecin pratiquant l'avortement, ainsi que son garde du corps.

Donc si je comprends bien, au motif tres tres discutable de sauver des vies, le type en a pris deux. Et a ce motif egalement tres discutable, l'Etat lui prend la sienne. Il n'y a guere que la pensee des Idees noires de Franquin ("Tout homme en ayant volontairement tue un autre aura la tete tranchee", et la file interminable des guillotines...) qui m'empeche d'etre completement degoute.

Flanons donc.

mardi 2 septembre 2003

Quinze ans

Voila quelques jours, j'ai fini de lire "Quinze ans" de Philippe Labro. Seulement ? diront certains, sachant que ce roman est sorti en 1993. Mais il n'y a pas que les nouveautes qui soient dignes d'interet, n'est-ce pas ? Et comme de toute facon on ne peut pas tout lire...

Il s'agit la d'une chronique sur les emois d'un adolescent dans les annees 50. Meme si tout cela est visiblement romance, on devine un narrateur tres proche de l'auteur. Gage d'authenticite ? Peut-etre.

Mon avis : une histoire bien menee. Pas de doute, l'auteur a de la bouteille, il connait son affaire. Cependant, je n'ai pas pu empecher le sentiment d'un vague "deja-lu". Un adolescent mal dans sa peau (c'est presque un pleonasme) qui tombe en admiration devant un de ses camarades de classe porteur d'une personnalite plus affirmee, et fait n'importe quoi pour gagner son amitie. Lequel camarade a une soeur dont le narrateur tombe eperdument amoureux (du moins le croit-il). Cela sent un peu le cliche, une petite odeur de Grand Meaulnes qui traine...

Vous pourrez dire que je fais la fine bouche, que j'exagere. C'est possible. Mais je n'exagere pas en ajoutant qu'a defaut d'une trame 100% originale (cela existe-t-il vraiment ?), le style est tres propre et relativement agreable. Ceci dit, un bon style suffit-il pour faire un bon bouquin ? Probablement pas.

Pour aller jusqu'au fond des details de style, j'ai pu relever un petit "malgre que" qui me decoit un tantinet de la part de quelqu'un comme Philippe Labro. Oui, je chipote. Oui, j'ai pris un certain plaisir a le lire. Oui, j'attends mieux de L'etudiant etranger, qui figure dans la pile sur ma table de chevet. Vous en aurez probablement des nouvelles plus tard.

Flanons donc.

lundi 1 septembre 2003

1er mai

Aujourd'hui c'est la fete du travail.

Flanons donc.