(Pas encore d'internet à la maison, voilà encore et toujours la raison de mon relatif silence)

Ca n'est pas pour me vanter, mais j'ai à présent des collègues belges. Francophones. Enfin, ils parlent français comme on peut dire que les Québécois parlent français, c'est-à-dire avec une langue qui a ses particularités régionales. Notre bureau se transforme donc parfois en cours de wallon accéléré. Morceaux choisis :
- je passe rapidement sur les septante et nonante (la forme extrême octante étant réservée à nos amis helvètes), qu'on en vient très vite à ne plus entendre ;
- un truc plus déstabilisant, le remplacement de "pouvoir" par "savoir" : ainsi, un demi-tour sur l'autoroute, tu ne sais pas le faire ;
- nous autres Français, nous tirons des traits avec une règle. Les Belges ne font la même chose que si elle est métallique et de section carrée. Si elle est plate et en bois ou en plastique, alors c'est une latte qu'ils utilisent ;
- le midi, ils ne mangent pas des sandwiches, mais des tartines ;
- leurs chemises (papier, plastique, avec ou sans élastiques...) s'appellent des fardes ;
- après avoir passé le balai, ils récupèrent la poussière avec une balayette et une... ramassette ;
- plus subtil, la prononciation : le P de "septembre" ne s'entend jamais (mais ça, ça vaut bien les Français qui disent "joint" au lieu de "juin"...)

Flânons donc.