Bon, alors je ne vous refais pas le topo, Amélie Nothomb, un roman par an, bla bla bla... tout ça. Cette fois-ci, Biographie de la faim est le dernier paru (ouf, je suis tranquille jusqu'à la rentrée prochaine). Je ne l'avais pas expliqué, mais on distingue peu ou prou dans l'oeuvre de la stupéfiante Amélie deux faces. Au recto, les romans "classiques" qui ont fait son succès depuis Hygiène de l'assassin. Au verso, les romans autobiographiques comme Métaphysique des tubes ou Stupeur et tremblements, dont on se demande toujours dans quelle mesure la réalité a été romancée. Biographie de la faim appartient à la seconde facette.
On y suit l'évolution intellectuelle et géographique de la jeune Amélie, fille de diplomate, depuis le Japon jusqu'à la Birmanie, en passant par la Chine, New York et le Bangladesh. On y apprend qu'elle est l'incarnation de la faim, puisqu'elle a faim de tout. De nourritures terrestres comme intellectuelles, d'eau comme de beauté, d'alcool comme de livres. Et puis ? C'est tout. C'est un peu court, me direz-vous. Je suis bien d'accord.
Alors évidemment, j'en rajoute un peu, c'est mieux raconté que je ne peux le faire, tout plein de vocabulaire tordu comme sait le manier Amélie. Au moins, le récit passant d'un pays à l'autre sauve l'ensemble de la monotonie, voire d'un certain ennui comme on peut le connaître avec Le sabotage amoureux.
Bref, ce n'est pas -et de loin- le meilleur de la série.

Flânons donc.