Antéchrista : une pilule amère jusqu'à la nausée sinon jusqu'à la fin
le mercredi 24 novembre 2004 à 19h44 par le Flâneur littéraire
Me revoilà dans le monde connu du grand public. Plus besoin en effet de présenter Amélie Nothomb ou presque. Je me contenterai de résumer en disant qu'elle écrit bien mais qu'elle est un peu jetée quand même. Et puis sa coutume de sortir un livre tous les ans à la rentrée, ça a ceci de bien que c'est plus simple de savoir où l'on en est, si on les a tous lus ou pas. Antéchrista n'est ainsi pas le dernier mais le précedent, la cuvée 2003.
Blanche est une jeune belge, étudiante en sciences po et légèrement asociale. Quand elle rencontre Christa sur les bancs de la fac, c'est l'éblouissement. Christa la remarque malgré une transparence maladive, et devient son amie. Amie ? Pas si sûr... car après avoir séduit les parents de Blanche, elle se révèle bien vite méprisante, manipulatrice, menteuse, tortionnaire. Une véritable Antéchrista.
Difficile de rester insensible à ce petit roman. Amélie Nothomb est passée maître dans l'art des héros sans réactions ou aux réactions à l'opposé de tout bon sens, pour mieux jouer avec les nôtres. Difficile de ne pas être dégoûté devant toutes les magouilles d'Antéchrista, la façon "admirable" dont elle pourrit la vie de cette "pauvre Blanche". Difficile de ne pas se demander "mais jusqu'où cela ira-t-il ?", tout en sachant très bien qu'avec cet auteur il est fort possible que cela aille jusqu'au bout (mais quel bout ?), ou bien nulle part. Fort heureusement pour nos nerfs éprouvés de lecteurs, Blanche finit par réagir. Une réaction salutaire et magistrale qui à mon sens sauve le livre autrement trop écoeurant. Un profil qui finalement me semble bien résumer beaucoup des livres d'Amélie Nothomb : bien écrit mais malsain jusqu'à la limite - seulement jusqu'à la limite.
Flânons donc.
Blanche est une jeune belge, étudiante en sciences po et légèrement asociale. Quand elle rencontre Christa sur les bancs de la fac, c'est l'éblouissement. Christa la remarque malgré une transparence maladive, et devient son amie. Amie ? Pas si sûr... car après avoir séduit les parents de Blanche, elle se révèle bien vite méprisante, manipulatrice, menteuse, tortionnaire. Une véritable Antéchrista.
Difficile de rester insensible à ce petit roman. Amélie Nothomb est passée maître dans l'art des héros sans réactions ou aux réactions à l'opposé de tout bon sens, pour mieux jouer avec les nôtres. Difficile de ne pas être dégoûté devant toutes les magouilles d'Antéchrista, la façon "admirable" dont elle pourrit la vie de cette "pauvre Blanche". Difficile de ne pas se demander "mais jusqu'où cela ira-t-il ?", tout en sachant très bien qu'avec cet auteur il est fort possible que cela aille jusqu'au bout (mais quel bout ?), ou bien nulle part. Fort heureusement pour nos nerfs éprouvés de lecteurs, Blanche finit par réagir. Une réaction salutaire et magistrale qui à mon sens sauve le livre autrement trop écoeurant. Un profil qui finalement me semble bien résumer beaucoup des livres d'Amélie Nothomb : bien écrit mais malsain jusqu'à la limite - seulement jusqu'à la limite.
Flânons donc.
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