Nous devons ce roman à Daniel Crozes, membre de la fameuse "Ecole de Brive" dont les rangs comptent entre autres les célèbres Michel Peyramaure ou Christian Signol. On ajoutera, pour finir de planter le décor, que ce roman de 1994 a beaucoup contribué à la reconnaissance de son auteur.

Antonia, jeune immigrée espagnole, arrive en Aveyron avec sa famille à la fin du XIXème. Le pain blanc est l'histoire de sa vie, parmi les paysans de la région, dont un qu'elle va épouser. Ce petit paysan aux grandes idées, qui voulait au départ semer du blé sur sa terre et manger enfin du pain blanc, deviendra à force de travail, négociant en grain pour une petite puis une grande maison. Mais la guerre qui arrive va bousculer les choses.

Je serais de très mauvaise foi si je disais que c'est un livre à éviter. Il est en effet fort bien écrit, et pour qui a été flâner en Aveyron, cela réveillera quelques souvenirs. Une nouvelle fois, une vraie lecture d'été. Malgré tout, ce "roman du terroir" (vous pouvez lire cette critique du genre, très... NouvelObs) m'a un peu déçu par manque de mesure sur la fin. Le petit paysan qui finit par devenir négociant pour une grosse boîte, ça va. Mais que sa boîte l'envoie négocier aux Etats-Unis, en pleine guerre mondiale (la première), et sur le France qui plus est, c'est un peu too much. Bref, on n'y croit plus vraiment, la ficelle est un peu grosse.
A part ça, ceux qui aiment le genre ou ne le connaissent pas devraient en être ravis.

Flânons donc.