Voilà un moment que je ne pipais mot. Un peu de lassitude, un changement de situation (bonjour chômage), pas de choses vraiment intéressantes à relater. Un zeste de temps pour lire quand même. Je continue donc ma série "fiches de lecture".

Le pèlerin de Compostelle est le premier récit de Paulo Coelho, plus connu évidemment pour l'Alchimiste que j'ai moi-même déjà cité sur ces pages (au passage, je recommande l'édition illustrée par Moebius, une petite merveille). Le narrateur -dont on peut se demander dans quelle mesure il est confondu avec l'auteur- est membre d'une société... secrète, mystique, ésotérique (?). L'un de ses rites d'initiation consiste à trouver (et mériter) une épée. Il doit pour cela parcourir le chemin du pèlerinage de St Jacques de Compostelle, depuis le pays basque et à travers l'Espagne. Il est accompagné d'un guide, pour le chemin mais aussi (surtout) guide spirituel, qui doit l'initier à des pratiques de méditation tout au long de la route. De rencontres surprenantes en apprentissages intenses, le narrateur suit son petit bonhomme de chemin.

La quatrième de couverture, la préface claironnent que ce premier roman constitue la pierre d'angle, l'assise de toute l'oeuvre de Paulo Coelho. Que c'est par ce chemin qu'il a compris que (je cite) "l'extraordinaire se trouve sur le chemin des gens ordinaires". Eh bien étant un gens très ordinaire moi-même, je suis au regret de dire que je n'adhère pas. Sa quête m'a semblé élitiste, et même rapportée dans un langage simple, elle ne me paraît pas accessible au commun des mortels. Pour dire court, il a prouvé par la suite qu'il pouvait faire bien mieux. Heureusement.

Flânons donc.