Pétrole apocalypse : inquiétant mais motivant
le dimanche 12 mars 2006 à 14h57 par le Flâneur littéraire
Pour vous parler de Pétrole apocalypse d'Yves Cochet, je vais commencer par tenter de vous donner un aperçu des points importants du livre, je crois que le sujet en vaut la peine.
Premièrement, le diagnostic. Nous sommes à la veille de la fin du pétrole bon marché (et non la fin du pétrole tout court, la nuance est de taille). Trois raisons principales à cela : une raison géologique (peu de découvertes nouvelles, des réserves sans doute surestimées et des capacités d'extraction à leur maximum), une raison économique (une demande de pétrole toujours croissante qui va bientôt dépasser l'offre) et une raison géopolitique (les pays les plus gros consommateurs semblent prêts à tout pour assurer leur approvisionnement). Il est impossible de dire si l'augmentation sera lente et continue ou une brusque envolée, mais il est certain que le prix du pétrole va augmenter, et de façon durable.
Deuxièmement, les conséquences. Ici le regard est sans concessions. Parfois sans même nous en rendre compte, nous sommes totalement dépendants du pétrole dans bien des domaines. Les transports évidemment (et tous les mouvements de marchandises que cela inclut), la chimie (de quelle quantité de plastiques sommes-nous entourés ?) mais surtout un secteur aussi vital que l'alimentation (depuis l'agriculture, via la force mécanique des tracteurs et tous les engrais et autres pesticides, produits de la chimie, jusqu'à la chaîne agroalimentaire dans son entier). Face à un tel constat, l'augmentation inexorable des prix du pétrole va provoquer nécessairement un changement radical de notre mode de vie (qu'on le considère négociable ou pas).
Troisièmement, les solutions. Il n'y en a malheureusement pas trente-six. Considérant l'imminence du choc (d'ici à 2010 au plus tard), et sachant que changer "en douceur" prend du temps, que nous n'avons plus, il semble évident que nous allons devoir subir ce choc. Plus tard nous nous y préparerons et plus la secousse sera rude. La seule façon de l'anticiper est d'organiser une société axée sur la sobriété. Au niveau énergétique évidemment, mais aussi pour la consommation en général, bref une société de décroissance (voilà, le mot est lâché).
A ce stade, évidemment je ne peux pas le cacher : j'ai été convaincu. L'argumentaire que je reprends ici, de par sa brièveté, est sans doute incomplet et peut-être caricatural parfois. Je ne saurais trop vous renvoyer au livre, détaillé, argumenté, étayé (références à l'appui). Un livre qui a de quoi inquiéter lorsqu'on n'a pas d'idée sur le sujet (encore que ça commence à venir, même très timidement, dans les media), mais qui est aussi propre à motiver, car finalement c'est une société à visage plus humain que l'on peut espérer des bouleversements annoncés.
Flânons donc.
Premièrement, le diagnostic. Nous sommes à la veille de la fin du pétrole bon marché (et non la fin du pétrole tout court, la nuance est de taille). Trois raisons principales à cela : une raison géologique (peu de découvertes nouvelles, des réserves sans doute surestimées et des capacités d'extraction à leur maximum), une raison économique (une demande de pétrole toujours croissante qui va bientôt dépasser l'offre) et une raison géopolitique (les pays les plus gros consommateurs semblent prêts à tout pour assurer leur approvisionnement). Il est impossible de dire si l'augmentation sera lente et continue ou une brusque envolée, mais il est certain que le prix du pétrole va augmenter, et de façon durable.
Deuxièmement, les conséquences. Ici le regard est sans concessions. Parfois sans même nous en rendre compte, nous sommes totalement dépendants du pétrole dans bien des domaines. Les transports évidemment (et tous les mouvements de marchandises que cela inclut), la chimie (de quelle quantité de plastiques sommes-nous entourés ?) mais surtout un secteur aussi vital que l'alimentation (depuis l'agriculture, via la force mécanique des tracteurs et tous les engrais et autres pesticides, produits de la chimie, jusqu'à la chaîne agroalimentaire dans son entier). Face à un tel constat, l'augmentation inexorable des prix du pétrole va provoquer nécessairement un changement radical de notre mode de vie (qu'on le considère négociable ou pas).
Troisièmement, les solutions. Il n'y en a malheureusement pas trente-six. Considérant l'imminence du choc (d'ici à 2010 au plus tard), et sachant que changer "en douceur" prend du temps, que nous n'avons plus, il semble évident que nous allons devoir subir ce choc. Plus tard nous nous y préparerons et plus la secousse sera rude. La seule façon de l'anticiper est d'organiser une société axée sur la sobriété. Au niveau énergétique évidemment, mais aussi pour la consommation en général, bref une société de décroissance (voilà, le mot est lâché).
A ce stade, évidemment je ne peux pas le cacher : j'ai été convaincu. L'argumentaire que je reprends ici, de par sa brièveté, est sans doute incomplet et peut-être caricatural parfois. Je ne saurais trop vous renvoyer au livre, détaillé, argumenté, étayé (références à l'appui). Un livre qui a de quoi inquiéter lorsqu'on n'a pas d'idée sur le sujet (encore que ça commence à venir, même très timidement, dans les media), mais qui est aussi propre à motiver, car finalement c'est une société à visage plus humain que l'on peut espérer des bouleversements annoncés.
Flânons donc.
Commentaires
1. Le dimanche 12 mars 2006 à 18h43, par lalune
2. Le lundi 13 mars 2006 à 10h26, par Flâneur
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