Un sur sept
le samedi 8 juillet 2006 à 17h01 par le Flâneur scribouillard
Elle était toujours disponible pour tout le monde. A toute heure du jour et de la nuit. Quand quelqu'un avait besoin d'elle, elle était à sa place, c'est tout. Dans son petit réduit sombre, elle avalait. C'était ça son boulot. Papier ou plastique, elle avalait. Résidus secs ou humides, elle avalait. Jolies choses ou laideurs impossibles, elle avalait. Restes parfumés ou malodorants, elle avalait. Elle déglutissait tout sans rechigner. Seulement voilà, à force d'avaler tout et n'importe quoi sans jamais se plaindre, cela lui mina la santé. Elle se mit à sentir mauvais. Finalement, la poubelle opérait un raccourci saisissant entre la bouche et le trou du cul.
Commentaires
1. Le mercredi 12 juillet 2006 à 13h39, par lalune
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