Une fois n'est pas coutume, je suis allé voir un film (presque) dès sa sortie. Ocean's 13, puisque c'est de lui qu'il s'agit, me paraissait la promesse au minimum de passer un bon moment, grâce à une distribution fournie et qui a fait ses preuves. Je ne m'étais pas trompé.
Le retour dans la bonne ville de Las Vegas laissait supposer un retour aux sources. Bingo. Il s'agit en effet d'un casse impossible, et d'un casino et son directeur trop arrogant. La combine cette fois-ci est de faire gagner de grosses sommes à un maximum de gens, pour couler le casino : c'est assez réjouissant.
Cependant, malgré des situations très drôles, un suspense bien soutenu et un effort louable sur les répliques-qui-font-mouche, l'ensemble a un petit air de déjà vu. Au passage, je tiens à signaler qu'il n'est nullement indispensable d'avoir vu le 12 pour comprendre le 13 (tout juste pour la scène avec Vincent Cassel vers la fin, et encore), en revanche le 11 est indispensable. On atteint là les limites des suites. En effet, dans ce genre de séries, il est rare que les numéros suivants ne s'essoufflent pas... je n'ai pas de contre-exemple. En bref, rien ne vaut l'imprévu, l'original, le neuf (Ah, je croyais que c'était le 11 ? La ferme, Averell !).
Du côté des acteurs, pas grand-chose à signaler. J'ai apprécié que Matt Damon soit un peu plus présent, Al Pacino en rajoute un chouia sur le directeur exécrable, et il y a une scène où ça saute aux yeux que Clooney est maquillé comme une voiture volée (merci Mistouflette). Le reproche le plus saillant : ça manque cruellement de femmes, tout ça. Ah, on la regrettera, Catherine Zeta-Jones ! D'autant plus que ça plombe la crédibilité du scénario : il est impensable que, dans sa bande de monte-en-l'air, Ocean ne se soit pas attaché les services d'au moins une femme, dont les atouts sont forcément différents des autres. La parité a encore de mauvais jours devant elle...

Flânons donc.